Sommaire
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Un collectif engagé en cours de construction
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La transition écologique vue à 360 degrés
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Un programme personnalisable
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Donner envie d’agir pour l’environnement
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- Myriam Maestroni, fondatrice de 100 Leaders pour la planète
Avis aux dirigeantes, managers ou encore expertes : il est encore temps de rejoindre 100 Leaders pour la planète ! Ce collectif d’experts et entreprises dédié à la transition écologique lance en janvier son premier programme, et les candidatures sont ouvertes au moins jusqu’au 30 novembre. Objectif : fédérer et former de nouveaux leaders et leadeuses, capables « d’ouvrir de nouveaux chemins » et de « réinventer nos organisations, nos villes, notre société », résume le site. D’abord 100 puis des milliers.
Pour en savoir plus, Informelles a interviewé Myriam Maestroni, 55 ans, fondatrice et membre de « 100 Leaders pour la planète ». Cette spécialiste de l’énergie a notamment été directrice générale de Primagaz France, avant de fonder en 2011 la société Economie d’Energie (France) ou encore le think tank « e5t » (énergie, efficacité énergétique, économie d’énergie, environnement et territoires), partenaire du programme. Elle est membre de plusieurs boards, dont McPhy et BoostHeat.
« 100 Leaders pour la planète », un collectif engagé en cours de construction
Informelles : Avez-vous déjà atteint l’objectif de 100 personnes pré-inscrites et, parmi elles, les femmes sont-elles nombreuses ?
Myriam Maestroni : Nous en sommes à la moitié. Malheureusement, il y a plus d’hommes que de femmes. Cela reflète la problématique de la représentation des femmes parmi les leaders et experts.
Pour accélérer leur transition écologique, dirigeants et managers peuvent déjà faire appel à des entreprises spécialisées (conseil en développement durable, logiciels, etc.). Quel besoin vient combler 100 Leaders pour la planète ?
M.M. : Si une entreprise cherche quelqu’un pour faire son bilan carbone, par exemple, elle trouvera, bien sûr. Mais pour savoir quoi ou qui chercher, quelles solutions privilégier, il faut avoir une vue d’ensemble de ce qui est en train de se passer. Ne pas se contenter du petit bout de la lorgnette. Or, contrairement à ce que l’on pourrait penser, très peu d’offres permettent de se faire une idée complète de la transition écologique. C’est un changement complet de paradigme éco-énergétique.
La transition écologique vue à 360 degrés
Quelles sont les grandes familles de sujets abordées par 100 Leaders pour la planète ?
M.M. : Les diverses énergies fossiles et renouvelables (solaire photovoltaïque, éolien terrestre et en mer, hydraulique, etc) et leurs enjeux respectifs. L’économie circulaire et régénérative, la décentralisation de la production énergétique et ses spécificités locales, ou encore l’innovation. Pour cela, nous bénéficions notamment des onze ans d’expérience du think tank « e5t », qui organise en moyenne quatre universités par an et des Prix de l’innovation territoriale.
« Il y a plus d’inscrits hommes que femmes. Cela reflète la problématique de la représentation des femmes parmi les leaders et experts. »Myriam Maestroni, fondatrice et membre de « 100 Leaders pour la planète ».
Un programme personnalisable
Combien de temps votre programme prendra-t-il aux « leaders apprenants » ?
M.M. : Le programme qui débute en janvier 2023 comporte 45h (NDLR au tarif de 2.990 euros, dégressif en cas de plusieurs inscrits d’une même entreprise). Soit 20h de webinaires (deux heures chacun, une fois par mois de 18 à 20h, en visioconférence et peut-être ensuite en format mixte visioconférence et présentiel), ainsi que 25h de masterclass, de dix à quarante-cinq minutes chacune. Ce n’est pas trop lourd : l’objectif est que chacun aie le temps de digérer les informations.
Le programme est-t-il personnalisable ?
M.M. : Oui. Par exemple, si une entreprise veut former ses équipes sur tel ou tel sujet lié à la transition écologique, nous lui proposerons, en plus des 45h, de créer ensemble des modules ad hoc, certains réservés à l’entreprise concernée, certains en open source (si l’entreprise n’estime pas critique que des tiers en profitent). Cela est précieux.
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« 100 Leaders » pour la planète sera-t-il prescripteur, en recommandant des entreprises ou solutions dédiées à la transition écologique ?
M.M. : Pas de prescription, mais il pourrait y avoir un effet réseau : des leaders apprenants qui, pour se renseigner, contacteraient des intervenants. Ces derniers peuvent par exemple être des experts en poste dans des start-ups.
Au-delà de la France, des Européens peuvent-ils s’inscrire ?
M.M. : Les inscrits sont en France pour l’instant, mais nous voulons démultiplier cette initiative en Europe, avec des discussions en cours en Espagne et en Italie.
Donner envie d’agir pour l’environnement
Vous avez été marquée entre autres par le livre Les émotions de la Terre du philosophe Glenn Albrecht (Les liens qui libèrent, 2020). Et à un autre plan, vous faites vous-même la part belle à l’intelligence émotionnelle. Mais à propos de sentiments : n’êtes-vous jamais découragée face à l’ampleur de la tâche ?
M.M. : Non, nous pouvons à la fois être extrêmement lucides face aux enjeux de la transition écologique et dans l’action. Mais il est illusoire de vouloir faire changer une société simplement en activant l’émotion de peur – face aux changements climatiques ou même aux contraintes réglementaires. Le leadership et l’intelligence émotionnelle sont des leviers importants : ils donnent envie aux gens d’aller vers cet autre monde, meilleur (et pas seulement l’envie d’abandonner le monde actuel). Ils leur permettent d’être créatifs, de trouver des solutions… « 100 Leaders » pour la planète va dans ce sens.