17ème édition du Women’s forum : le temps des femmes, de leur santé, de la paix et du climat.

Le Global Meeting du Women’s Forum for the Economy & Society revient pour sa 17 ème édition à Paris et se tiendra jusqu’à mercredi 30 novembre au Palais Brongniart. En ouverture, sa présidente, Anne-Gabrielle Heilbronner dévoile les résultats annuels du troisième baromètre Women’s Forum/Ipsos, conçu pour mesurer les avancées ou les reculs, de l’égalité femmes-hommes dans les pays du G7. De nombreux.ses dirigeants.es poliques, d'entreprises et activistes pour les droits des femmes sont attendus autour des thèmes paix, santé et climat. On vous dévoile les temps forts.

Sommaire

    • Le Women’s Forum sous la triple enseigne de la paix, de la santé et du climat
    • Le Baromètre Women’s Forum-Ipsos pour mesurer les inégalités femmes-hommes
    • La priorité à l’égalité des genres en net recul
    • « Vous ne pouvez pas tout avoir » : les stéréotypes persistent
    • Porter la voix des femmes dans le monde
    • Les quatre temps forts de l’édition 2022
    • Une pléiade de personnalités : activistes, dirigeants.es politiques et de grandes entreprises
    • Des activistes pour faire avancer les droits des femmes

 

Le Global Meeting du Women’s Forum for the Economy & Society revient pour sa La 17 ème édition à Paris, aujourd’hui mardi 29 novembre, et se tiendra jusqu’à mercredi 30 novembre au Palais Brongniart.

Le Women’s Forum sous la triple enseigne de la paix, de la santé et du climat

Paix, santé, climat sont les trois axes retenus cette année. « Plus que jamais, le Women’s Forum et ses partenaires souhaitent porter la voix des femmes et créer le changement  » tient à rappeler Anne-Gabrielle Heilbronner, Présidente du Women’s Forum.
Alors que des millions de femmes font face à de nouvelles situations critiques dans leurs pays – Afghanes, Ukrainiennes, Iraniennes– et luttent pour leur survie ou leurs libertés, la parité n’est toujours pas acquise dans les pays du G7. Le droit à l’avortement recule aux USA ou en Italie, l’égalité salariale ou de financements pour les entrepreneuses est encore un vrai challenge. D’autant que les pays les plus riches ne sont pas toujours les mieux lotis en termes de parité.

Le Baromètre Women’s Forum-Ipsos pour mesurer les inégalités femmes-hommes

Dans la conférence d’ouverture, la présidente du Women’s Forum, Anne-Gabrielle Heilbronner, et Ben Page, CEO d’Ipsos, présentent la troisième édition du baromètre Women’s Forum/Ipsos, un outil de mesure conçu pour mesurer les avancées ou les reculs, les biais et la perception vs la réalité de l’égalité femmes-hommes dans les pays du G7.  Il s’avère que malgré quelques progrès, les stéréotypes demeurent tenaces et les inégalités réelles.

Ayant consulté près de 3500 citoyens des pays du G7 sur leur perception des inégalités hommes-femmes dans leur pays, ce baromètre les met ensuite en perspective avec la réalité des données récentes et crée une base de données unique qui se suivent dans le temps.

En prenant le niveau macro, 74% des citoyens (tous genres confondus) des pays du G7 ressentent des inégalités femmes – hommes en termes de droits sociaux, politiques et/ou économiques et ils sont 67% à être convaincus que l’inégalité entre les sexes au travail est un réel problème (plus précisément 74 % de femmes et 59% d’hommes), alors qu’ils sont 62 % à penser que les femmes ont moins de chance de réussir.

« Porter la voix des femmes et ainsi créer le changement ( raise women’s voices create change). Nous devons faire vivre des modèles différents entre hommes et femmes sans les opposer et travailler sur un modèle de représentation des genres rénové». »  Anne-Gabrielle Heilbronner, Secrétaire Générale de Publicis et Présidente du Women’s Forum

La priorité à l’égalité des genres en net recul

Ils sont par ailleurs convaincus que l’égalité des genres est une priorité à 77%. Une priorité en net recul puisque qu’ils étaient 91% lors du premier baromètre en 2020 et 80% en 2021, ce qui « appelle un point de grande vigilance » rappelle Gabrielle Heilbronner lorsqu’elle dévoile les grandes lignes du baromètre.

Au niveau micro, les différences se font sentir de pays à pays. En France, 73 % des répondants trouvent que l’inégalité des genres au travail est un problème et ils sont plus nombreux encore en Italie (77 %), alors qu’en Allemagne ils sont 63% et seulement 59% au Japon. Deux pays où la carrière des femmes n’est notoirement pas une priorité sociétale.

« Vous ne pouvez pas tout avoir » : les stéréotypes persistent

Aussi les stéréotypes perdurent avec 46% des répondants qui approuvent cette phrase : «vous ne pouvez pas tout avoir, si vous voulez être une bonne mère, vous devez accepter de sacrifier en partie votre carrière professionnelle», soit presque une personne sur deux.
Une formule qui se répercute sur la carrière, la maternité et le choix de vie des femmes qui sont 31 % à avoir déjà ressenti une forte pression dans leur choix reproductif et 37 % pour celles qui occupent des postes de managers, soit plus d’un tiers des femmes.

Enfin la répartition des tâches ménagères ou de soins apportés aux proches est toujours à la traine avec quatre heures par jour consacrées à un travail non rémunéré pour les femmes, soit deux fois plus que pour les hommes qui n’y consacrent que deux heures par jour. Cela grève leurs finances, pèse sur leur carrière et plus tard portera atteinte à leur retraite. Pour rappel, 45 % des femmes seulement perçoivent une retraite dans le monde.

Porter la voix des femmes dans le monde

Anne-Gabrielle Heilbronner rappelle le rôle essentiel du Women’s Forum de « porter la voix des femmes et ainsi créer le changement ( raise women’s voices create change) ». Elle ajoute : « nous devons faire vivre des modèles différents entre hommes et femmes sans les opposer et travailler sur un modèle de représentation des genres rénové».
Tout n’est pas sombre non plus car près de dix-sept mesures innovantes pour faire avancer les choses sont évoquées : de l’inclusion dans le bonus des banquiers d’une obligation de taux d’approbation égal des dossiers de crédits présentés par les femmes et les hommes ( 70%) à la mise en place d’un système de compensation des années de chômage et de retraite pour les femmes aidantes lorsqu’elles n’ont pas été en mesure d’exercer leur emploi, du crédit d’impôt pour les entreprises qui facilitent leur reprise et insertion professionnelle (76%) à l’apprentissage de la culture numérique, de nombreuses pistes sont évoquées.

Les quatre temps forts de l’édition 2022

Le French Women Entrepreneur 40

Une promotion pour mettre en lumière et accompagner 40 femmes entrepreneur françaises (Startup, PME, ETI) en croissance durable, toutes industries confondues sera dévoilé par Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie française, et Catherine Barba Chiaramonti, entrepreneuse et marraine de ce premier palmarès de lauréates dont les 20 startups, 15 PME, 5 ETI ont été retenues. Placé sous le haut patronage du Ministère de l’Economie et des Finances,  avec BNPParibas, Bpifrance, Be A Boss, EcoVadis et HEC Paris, elles bénéficieront d’un accompagnement sur un an pour accélérer leur croissance.

Le Women Entrepreneur 4 Good

Les 18 entreprises finalistes parmi les 99 dossiers en provenance de 46 pays auront accès au programme d’incubation HEC à Station F pour une durée de 3 mois et à plusieures sessions de networking. Elles seront dévoilées le mercredi 30 novembre à 18 heures.

Le prix des Rising Talents

C’est la 15ème promotion de ce prix qui a reçu près de 1400 candidatures en provenance de 136 pays ! Dix-neuf finalistes de moins de quarante ans ont été dévoilées chez Lazard le 28 novembre et seront accompagnées par un programme imaginé par la banque Lazard, le cabinet Russell Reynolds et la business school Insead. rejoindront ainsi la communauté des 250 Rising Talents déjà révélées

La Youth Voices Initiative

Afin d’inclure plus de jeunes, le Women’s forum a choisi une soixantaine de « youth delegates » pour participer à la réunion annuelle, partager leur vision du futur et lancer des actions à prendre en compte aux sessions d’ouverture et de clôture.

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Une pléiade de personnalités : activistes, dirigeants.es politiques et de grandes entreprises

Halima Yacob, première femme élue Présidente de Singapour, Nadia Calviño, vice-première ministre d’Espagne, chargée des finances et son homologue français Bruno Le Maire seront présents.es ainsi qu’Isabelle Rome, Ministre de l’égalité française, Logbo Myss Belmonde Dogo, Ministre des solidarités de la République de Côte d’Ivoire, Mary Robinson, ancienne Présidente d’Irlande, Présidente de The Elders et professeur au Trinity College de Dublin et la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Du côté de la vie économique, Catherine Mac Gregor, CEO Engie, Christel Heydemann, CEO d’Orange, marraine 2022 des «rising talents», deux femmes à la tête d’entreprises du CAC40,  Thomas Buberl, CEO d’AXA, Jean-Laurent Bonnafé, CEO de BNP Paribas, Jean-Dominique Senard, Président du conseil de surveillance du Groupe Renault, Anne Rigail, CEO Air France, Marie-Christine Lombard, CEO de Geodis, Sylvie Jéhanno, CEO de Dalkia, Stephane Pallez, CEO FDJ ( Française des Jeux).

Des activistes pour faire avancer les droits des femmes

Pour la France, les activistes Rokhaya Diallo, co-fondatrice des Indivisibles et militante anti-raciste, Ghada Hatem-Gantzer, Fondatrice de La maison des femmes de Saint-Denis en France et Cécile Duflot, directrice exécutive d’Oxfam France.
Alyse Nelson, fondatrice et Présidente exécutive de Vital Voices, Alexis McGill Johnson, Présidente de Planned Parenthood, le planning familial des USA plus que jamais au cœur de l’actualité santé des femme et Suzanne Malveaux, CNN National correspondant pour l’’Amérique du Nord. D’autres personnalités seront présentes comme Maryna Viazovska, mathématicienne ukrainienne, lauréate du prix de la Médaille Fields en 2022, connue pour sa découverte de l’empilement de sphères (théorie des oranges),  Sanam Naraghi-Anderlini, écrivaine activiste anglo-iranienne, consultante ONU sur les conflits, Chékéba Hachemi, fondatrice-Présidente de « Afghanistan Libre »,  Dilnur Reyhan, Présidente de l’Institut ouïghour d’Europe, Siyabulela Mandela, petit-fils de Mandela, enseignant-chercheur et project manager @Journalists for Human Rights.

Une édition qui promet d’être riche en débats, échanges et partages.

 

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