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Billy Jean King, la championne américaine des années 1970
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La « guerre des sexes », un match capital
Ce Jeudi l’icône du tennis Billie Jean King, est présente à Roland Garros. Cinquante ans après sa victoire à Paris, elle interviendra avec Anne Gabrielle Heilbronner, présidente du Women’s Forum for the Economy and Society, lors d’un talk modéré par Informelles. Une cérémonie sera également tenue pour saluer « son immense carrière et ses actions sur et en dehors du court » annonce la FFT. Retour sur ses plus grands exploits.
Billy Jean King, la championne américaine des années 1970
Si le tennis des années 20 a été dominé par Suzanne Lenglen, celui des Sixties et des Seventies l’a été par l’Américaine Billie Jean King : 39 titres du Grand Chelem (20 à Wimbledon), 12 en simple, 16 en double féminin et 11 en double mixte. Engagée pour la parité et l’égalité à une époque où le sport féminin était encore sous-estimé, elle marqua son époque en triomphant à 29 ans de Bobby Riggs – star du tennis USA de 55 ans – lors de la deuxième “bataille des sexes”, un match de tennis retransmis par de nombreuses télévisions dans le monde entier en septembre 1973. L’ancien champion masculin de Wimbledon de 1939, n’avait de cesse de critiquer et de ridiculiser le tennis féminin mais il s’inclinera finalement trois sets à zéro face à la jeune joueuse.
« Je pensais que cela nous ramènerait 50 ans en arrière si je ne gagnais pas ce match. Cela aurait ruiné le circuit féminin et affecté l’estime de soi de toutes les femmes”.Billy Jean King, championne de tennis américaine
Un match capital
Un film de 2017, The battle of the sexes, où Emma Stone joue le rôle de Billy Jean King et Steve Carell celui de Bobby Riggs, remet ce duel à l’honneur. A l’issue de cette rencontre de gala, la championne admet en avoir fait un match capital pour les droits des femmes : « je pensais que cela nous ramènerait 50 ans en arrière si je ne gagnais pas ce match. Cela aurait ruiné le circuit féminin et affecté l’estime de soi de toutes les femmes”. L’année suivante, elle crée la Women’s Sports Foundation pour promouvoir le sport au féminin, et ne cesse de se battre pour l’égalité salariale sur le circuit professionnel. Le 1er mai 1981, elle fait sensation en déclarant publiquement son homosexualité, une première dans le monde du sport professionnel. Deux mois plus tard, Martina Navratilova fera aussi son “coming out”. Billy Jean King n’a jamais participé aux JO en tant que joueuse car sa discipline, le tennis, n’était plus inclue parmi les compétitions autorisées pendant ses années fastes, de 1928 à 1988, mais elle entraîne l’équipe américaine en 1996 et en 2000.