Sommaire
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Allyson Felix découvre la maternité des sportives: le revers de la médaille
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L’athlète femme la plus médaillée de l’histoire des jeux Olympiques
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Des nouvelle sneakers par et pour les femmes voit le jour
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Allyson Felix, activiste, mère et philanthrope
Allyson Felix découvre la maternité des sportives: le revers de la médaille
En 2019, la sprinteuse Allyson Felix, déjà 6 médailles d’or aux JO et 11 fois championne du monde, demande à son sponsor Nike des protections liées à la sa période de congé maternité, après une naissance prématurée de son bébé et un accouchement difficile pendant lequel elle manque de mourir. Elle découvre alors que ses émoluments vont diminuer de 70%. Ce dernier lui oppose une fin de non-recevoir, comme le rapporte France 24. Révoltée, Allyson décide alors de rompre son contrat avec la marque et écrit une tribune publiée dans le New York Times. « Lorsque nous avons des enfants, nous risquons des baisses de rémunération de la part de nos sponsors pendant et après la grossesse. C’est l’un des exemples qui prouve que l’industrie du sport est toujours dirigée par et pour les hommes » dit-elle.
Mi-juillet dernier, le magazine Fast Company raconte l’histoire de cette athlète qui décide alors de changer une industrie dominée par les hommes et qui produit pour des hommes : “quelques mois plus tard, elle signe un nouveau contrat avec la marque Athleta, qui s’engage à la soutenir en tant qu’athlète et en tant que mère”. Mais cette dernière ne commercialise pas de sneakers. En 2020, Allyson et son frère décident de créer leur propre société, By Saysh. “Lorsqu’elle se rendra aux Jeux olympiques de Tokyo, elle portera fièrement des crampons fabriqués sur mesure pour elle (…)”, indiquait alors Fast Company.
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L’athlète femme la plus médaillée de l’histoire des Jeux Olympiques
Depuis, aux JO de Tokyo 2020, pour sa cinquième participation olympique, elle est entrée dans l’histoire du sport devenant l’athlète féminine la plus médaillée de l’histoire des Jeux Olympiques, à l’âge de 35 ans, et fait encore mieux que Carl Lewis. En effet, elle cumule désormais 7 médailles d’or, 3 médailles d’argent et 1 de bronze gagnées sur cinq éditions de Jeux Olympiques. Lors de sa dernière compétition, le 7 août, elle décroche une 11ème médaille d’or sur le relais 4×400 mètres, après une troisième place sur le podium du 400 mètres la veille.
« Lorsque nous avons des enfants, nous risquons des baisses de rémunération de la part de nos sponsors pendant et après la grossesse. C’est l’un des exemples qui prouve que l’industrie du sport est toujours dirigée par et pour les hommes ».Allyson Felix, athlète afro-américaine pluri-médaillée aux JO et aux Championnats du monde
Des nouvelles sneakers par et pour les femmes voient le jour
Début septembre, sa marque commercialise sa première sneaker à 150$ By Saysh pour son sponsor Athleta, adaptée à l’anatomie particulière du pied féminin. Le modèle Saysh One, annoncé sur son compte Instagram, est déjà sold out. « Elle lancera également une communauté en ligne qui permettra aux abonnés d’accéder à des séances d’entraînement, à du contenu numérique et à des possibilités d’interaction avec d’autres membres, dont Allyson elle-même” continue Fast Company. Focalisée sur sa discipline jusqu’à sa rupture avec Nike, cette dernière “s’est révélée être une ardente défenseuse des femmes” avec le soutien inconditionnel de son frère et agent, Wes Felix. Elle le souligne d’ailleurs dans un de ses posts inspirants :« Chaque mère a un héritage en devenir – le mien est ma fille Camryn. En tant qu’athlète olympique, activiste et maman, mon héritage va au-delà des médailles- c’est changer le monde pour ma fille et toutes les petites filles qui sont dehors. #whatsyourlegacy ».
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Allyson Felix, activiste, mère et philanthrope
Enfin, au regard de son expérience de maman, en partenariat avec son sponsor la marque Athleta et l’association Women’s Sports Foundation (fondée par Billie Jean King, légende du tennis américain), Allyson Felix décide d’octroyer une subvention de 200 000$ pour aider les sportives professionnelles qui sont aussi mères et doivent jongler entre entraînements, compétitions et vie de famille. Une vie pas toujours aisée. Il s’agit d’une bourse de 8 500€ distribuée par an, pour soutenir ces femmes athlètes dans leurs dépenses de garde d’enfants, de déplacements ou de frais médicaux. Neuf ont déjà été choisies en 2021, dont six étaient présentes aux Jeux Olympiques de Tokyo. « Les athlètes ne devraient pas avoir à choisir entre la compétition et la maternité », explique-t-elle. Une femme inspirante et inspirée.