Sommaire
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Lire : Alice Milliat, icône du sport féminin au début du XXe siècle
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Voir : Anna l’arnaqueuse sur Netflix
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Ecouter : Journée américaine à la Scala de Paris
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Alice Milliat, icône du sport féminin au début du XXe siècle
« J’ai tout fait pour que les instances du sport féminin soient féminines, exclusivement féminines ». Ambitieuse, militante et ambassadrice du sport féminin, Alice Milliat fait de la participation des femmes aux Jeux Olympiques son plus grand combat. Elle revient en tant que protagoniste d’une nouvelle parution qui voit le jour le 11 février 2022.
Cette docu-BD, – un nouveau genre littéraire qui fait fureur-, retrace des épisodes de sa vie au travers de bandes dessinées, entrecoupées de documents qui recontextualisent sa vie, des textes historiques retraçant l’évolution de la lutte féministe, tels que le procès du pantalon engagé par l’athlète Violette Morris dans les années 1930. De son bras de fer avec Pierre de Coubertin pour la participation des femmes aux Jeux Olympiques et des premiers championnats de France de football féminin et aux jeux mondiaux organisés à Monte Carlo, le courage d’Alice Milliat ne cesse de surprendre. Cet ouvrage nous plonge dans une époque où tout était à faire pour les femmes dans le sport, un univers alors exclusivement réservé à la gente masculine…
Le juste équilibre entre la scénarisation de Didier Quella-Guyot, les illustrations de Chandre et les informations documentaires apportées par Laurent Dessous, donnent à à ce livre tout ce qu’il faut pour s’instruire sur la genèse des Jeux Olympiques féminins de manière récréative.
Alice Milliat, pionnière Olympique, éditions Petit à petit, 16,90 euros
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Anna, la reine des escrocs sur Netflix
En avril 2018, Rachel Deloache Williams de Vanity Fair raconte ses déboires avec une prétendue héritière allemande, mythomane, reine de l’escroquerie et influenceuse sur Instagram. Celle qui se fait appeler Anna Delvey est en réalité Anna Sorokin, née en janvier 1991, escroqueuse russe naturalisée allemande. En mai 2018, la journaliste de The Cut, Jessica Pressler, dresse son portrait. Anna a escroqué des millions de dollars au tout New York et est emprisonnée l’année suivante.
Netflix s’est emparé de l’affaire, confiant la réalisation de « Inventing Anna » à Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy). C’est son premier show réalisé dans le cadre de son accord avec la plateforme. Julia Garner, qui a percé grâce à son rôle de Ruth dans Ozark, est Anna Delvey dépeinte à la fois comme une psychopathe et une victime. Un plongeon chez les socialites new-yorkais bernés par une mythomane russo-allemande…
Inventing Anna. (L to R) Julia Garner as Anna Delvey, Katie Lowes as Rachel in episode 106 of Inventing Anna. Cr. Nicole Rivelli/Netflix © 2021
“ Je ne pense pas regarder « Inventing Anna » de sitôt. (…) L’idée de voir une version fictive de moi-même dans un asile de fous criminels ne me plaît pas du tout » Anna Sorokin, février 2022
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Journée américaine à la Scala Paris
A l’occasion du 85e anniversaire du compositeur américain Philip Glass, le Quatuor -paritaire- Tana a décidé de lui rendre hommage en interprétant le Quatuor à cordes no 9 dit King Lear.
Fondé en 2010 par Antoine Maisonhaute (premier violon), le Quatuor Tana, après avoir interprété les huit quatuors à corde de Philip Glass (le troisième, Mishima, accompagnait le film éponyme de Paul Schrader sur la vie de l’écrivain japonais), les Tana lui commandent un neuvième quatuor en cinq mouvements sur la base de la partition initiale King Lear. Elle fut réalisée pour la mise en scène de la pièce de Shakespeare à Broadway avec Glenda Jackson en 2019.
Les Tana ont entamé une tournée, commencée en Belgique (le Quatuor a été créé le 15 janvier 2022 au Bozar de Bruxelles), et qui les emmènera en Angleterre et aux Etats-Unis. Ils seront sur la scène de la Scala de Paris dimanche 13 février à 15h30 et 18h00 dans la Piccola Scala. Ivan Lebrun est second violon, Julie Michael est à l’alto et Jeanne Maisonhaute au violoncelle.
Quatuor Tana Crédit Nathalie Gabay
Le même soir, à 17h30, dans la grande salle de la Scala, les sœurs Kodama, Momo et Mari (toutes deux nées à Osaka mais élevées à Paris), revisitent le répertoire américain pour un concert unique. Ces deux solistes jouent rarement ensemble et cela sera une occasion de les voir alterner solos, quatre mains et deux pianos autour du répertoire d’auteurs Made in USA : John Adams, Samuel Barber, Steve Reich et Samuel Adams (création française).
Plus d’informations sur: https://lascala-paris.com
Mari et Momo Kodama Crédit La Scala Paris