Sommaire
-
Pourquoi Artémis ?
-
C’est quoi Artémis ?
-
Artémis-1, 2 et 3
-
4 femmes derrière Artémis
-
Envoyer plus de femmes dans l’espace
-
Où regarder le lancement d’Artémis-1 ?
Pourquoi Artémis ?
Apollon, le dieu grec du soleil, avait donné son nom au premier programme spatial américain. C’est Abe Silverstein – directeur des programmes de vols spatiaux à la NASA dans les années 50 – qui aurait choisi ce nom en 1960 après avoir lu un livre sur la mythologie grecque.
Le programme est lancé par le président Kennedy en mai 1961 pour damer le pion à l’Union soviétique en pleine guerre froide. Artémis étant la sœur jumelle d’Apollon, c’est tout naturellement que la NASA a choisi son nom pour cette nouvelle page de la conquête spatiale.
Le vaisseau Orion sur la rampe de lancement SLS au Kennedy Space Center (Floride) / Photo by Joe Burbank/Orlando Sentinel/TNS/ABACAPRESS.COM
C’est quoi Artémis ?
C’est la nouvelle mission lunaire de la NASA, qui comprend trois lancements de fusées. Artémis-1 est un vol d’essai sans équipage du vaisseau spatial Orion permis par le nouveau lanceur dernier cri Space Launch System (SLS).
L’objectif est d’installer une colonie humaine sur la Lune d’ici la fin de la décennie. Lors d’une conférence de presse, l’administrateur de la NASA Bill Nelson a indiqué que « la NASA fera alunir la première femme et la première personne de couleur« , avec comme horizon de développer “la technologie pour envoyer les premiers humains sur Mars. (…) Maintenant, c’est la génération Artémis. Nous étions dans la génération Apollo. C’est une nouvelle génération. C’est un nouveau type d’astronaute », commente-t-il.
Artémis-1, 2 et 3
Avec Artémis-1, le vaisseau spatial Orion sera envoyé en orbite lunaire pendant 25-42 jours avant d’atterrir dans le Pacifique. C’est le premier vol du nouveau lanceur Space Launch System (SLS) avec le vaisseau Orion, successeurs de la fusée Saturn-5 et du vaisseau Apollo. Artémis-2 répétera en 2024 la première mission, mais avec cette fois-ci un équipage humain.
En 2025, Artémis-3 enverra donc la première femme et la première personne de couleur au monde sur la Lune. Cela sera aussi le premier alunissage depuis Apollo-17 en 1972. C’est le Starship de SpaceX qui sera utilisé pour cette mission. La NASA se basera sur les résultats d’Artémis-1 et 2 avant de donner son feu vert à la troisième mission.
4 femmes derrière Artémis
Quatre femmes ont joué un rôle crucial dans le lancement d’Artémis-1. Sharon Cobb dirige l’équipe qui a développé le système de lancement SLS; Laura Poliah, ingénieure, a participé à la construction du vaisseau Orion; l’astronaute Stephanie Wilson pourrait participer à l’une des futures missions; et Charlie Blackwell Thompson est la première femme à diriger un lancement de la NASA.
Aujourd’hui, 30% des managers de la NASA sont des femmes. Dans l’équipe Artémis, elles sont 35%. « C’est merveilleux de voir combien il y a plus (de femmes) aujourd’hui que lorsque j’ai commencé à la NASA », commente Sharon Cobb dans une interview à la chaîne NBC.
Charlie Blackwell Thompson, première femme à diriger un lancement de la NASA / Photo by Joe Marino/UPI/ABACAPRESS.COM
Envoyer plus de femmes dans l’espace
L’un des objectifs de recherche d’Artémis-1 est de mesurer l’impact des radiations spatiales sur le corps féminin. Deux mannequins, Zohar et Helga, serviront de cobayes. Les mannequins sont constitués de tranches de plastique qui simulent les tissus mous, les os et les poumons. Equipés de 5 600 capteurs, ils permettront de collecter des informations sur les effets des rayonnements sur les poumons, l’estomac, l’utérus et la moelle osseuse.
« En général, les femmes ont un risque plus élevé de développer un cancer car elles ont des organes plus sensibles aux radiations, comme les tissu mammaires et les ovaires », explique Ramona Gaza, responsable de l’équipe scientifique au Johnson Space Center de la NASA.
Où regarder le lancement d’Artémis-1 ?
Le lancement a été retardé pour des problèmes technique et devrait avoir lieu le 2 ou le 5 septembre. Les agences spatiales américaine et européenne le retransmettent en direct sur leurs chaînes YouTube. Le direct de l’Agence spatiale européenne est diffusé sur sa web TV (en anglais). Il est aussi possible de se brancher sur la chaîne officielle YouTube de la Nasa. Les experts du Centre national d’études spatiales (Cnes) commentent l’événement sur Twitch et répondront aux questions des spectateurs.
Il sera possible de suivre le vaisseau Orion en permanence durant toute la durée de la mission jusqu’au 10 octobre prochain. La NASA a mis en place un site spécifique Artemis Real-time Orbit dont le lien est à retrouver sur le compte Twitter d’Orion.