Sommaire
-
Les femmes aux Jeux Olympiques de 1900
-
6 joueuses de tennis aux JO
-
« L’indécence » des femmes dans le sport
-
1988, le retour du tennis féminin
Les femmes aux Jeux Olympiques de 1900
Quatre ans après les premiers JO modernes, c’est à Paris – dans le cadre de l’Exposition universelle de mai à octobre 1900 – que l’olympisme à la Coubertin s’ouvre aux femmes. Quelques disciplines dites « féminines », seulement, sont autorisées car elle permettent de respecter une certaine « décence »: la voile, le croquet, l’équitation, le patinage artistique et le tennis. C’est dans cette dernière que le 11 juillet, Charlotte Cooper Sterry et Hélène Prévost se disputent la médaille d’or du simple féminin sur l’Île de Puteaux.
6 joueuses de tennis aux JO
La championne française s’incline en deux sets (6-1 et 6-4) face à Charlotte Cooper Sterry qui a déjà remporté le tournoi de Wimbledon à trois reprises. Six joueuses s’affrontent, Charlotte Cooper Sterry de Grande Bretagne, Hélène Prévost et Marguerite Fourrier de France, Marion Jones Farquhar et Georgina Jones des Etats-Unis et Hedwiga Rosenbaumová de Bohème. Six parmi les 22 athlètes femmes que comptent ces Jeux de 1900, 22 sur 997 participants.
« « Il est indécent que les spectateurs soient exposés au risque de voir le corps d’une femme brisé devant leurs yeux. En plus, peu importe la force de la sportive, son organisme n’est pas fait pour supporter certains chocs ». Pierre de Coubertin
« L’indécence » des femmes dans le sport
Raciste et colonialiste, Pierre de Coubertin, le fondateur de ces nouveaux Jeux Olympiques qui devaient célébrer la virilité et l’athlétisme mâle, était aussi misogyne et résolument opposé à la participation des femmes. « Il est indécent que les spectateurs soient exposés au risque de voir le corps d’une femme brisé devant leurs yeux. En plus, peu importe la force de la sportive, son organisme n’est pas fait pour supporter certains chocs », écrivait-il pour se justifier. C’est la raison pour laquelle l’athlétisme reste la chasse gardée des hommes.
1988, le retour du tennis féminin
Il faudra attendre 1928 pour que la participation des femmes ne fasse plus débat, trois ans après le départ de Pierre de Coubertin du Comité international olympique, et 1988 pour que le tennis féminin refasse enfin son entrée au programme des JO. Charlotte Cooper Sterry reste la plus “ancienne” championne du simple féminin de Wimbledon, victorieuse en 1908 à 37 ans et 282 jours. Elle était également devenue sourde trois ans avant de participer à ses premiers Jeux olympiques.