Sommaire
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Trois quart des français souhaitent voir une femme Première ministre
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Les prétendantes au poste de Première ministre
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Déjà deux propositions refusées
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Elisabeth Cresson, seule et unique Cheffe de gouvernement français
- Elisabeth Borne @ABACAPRESS
- Christine Lagarde @ABACAPRESS
L’investiture du président réélu aura lieu ce samedi 7 mai à l’Elysée. Cette cérémonie marque le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Il devrait annoncer la nomination de son nouveau Premier ministre dans la foulée. La liste de critères est déjà bien définie. Le chef de l’Etat a affirmé mercredi à Cergy qu’il recherche « quelqu’un qui est attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive ». Et comme déjà évoqué à l’entre deux tours de la campagne présidentielle en 2017, à compétences égales, sa préférence se porterait plutôt vers une femme. De nombreuses femmes politiques pourraient être pressenties. On fait le point.
Trois quart des français souhaitent voir une femme Première ministre
Selon un sondage Ifop pour le Journal Du Dimanche, 74% des français souhaitent voir une femme Première ministre. Plus précisément, 76% des Françaises ont la volonté qu’une femme s’installe à Matignon, contre 72% du côté des interrogés masculins. L’enquête, publiée jeudi 28 avril 2022, a été menée auprès de 1 008 français âgés de 18 ans et plus. Aucune femme n’a été nommée Cheffe du gouvernement depuis Édith Cresson, en 1991, choisie par François Mitterrand.
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Les prétendantes au poste de première ministre
Le nom qui revient sans cesse ces dernières semaines est celui d’Elisabeth Borne, actuelle ministre du travail. Pendant le quinquennat elle a aussi été ministre chargée des transports et de la transition écologique et sociale. Elle semble cocher un bon nombre de cases, mais d’autres noms ont suscité l’intérêt des médias ces derniers jours.
Le nom de Christine Lagarde par exemple est une hypothèse qui revient fréquemment. Avocate d’affaire, ministre de l’Economie, ancienne présidente du FMI et désormais gouverneure de la Banque centrale européenne, Lagarde a un CV très attrayant. Le nom de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie et des transports sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy est aussi mentionné dans de nombreux articles de presse. Florence Parly, la ministre des Armées et l’ancienne ministre de Jacques Chirac, Catherine Vautrin, sont aussi évoquées. Personne, en revanche, ne parle d’Elisabeth Moreno, ministre sortante de l’égalité femmes-hommes, qui a les faveurs de la rédaction d’Informelles.
Déjà deux propositions refusées
Deux propositions auraient déjà été faites. Véronique Bédague, la directrice générale du groupe Nexity et ancienne directrice du cabinet de Manuel Valls aurait été reçue à l’Elysée mais aurait décliné l’offre. De même pour Valérie Rabault, présidente du groupe PS à l’Assemblée nationale qui aurait, selon BFMTV, décliné la proposition car elle ne souhaiterait pas reporter à 64 ou 65 ans l’âge légal de départ à la retraite. « La retraite à 65 ans n’est pas nécessaire et c’était un marqueur pour avoir un curseur à droite. Je suis fidèle à mes convictions même si j’ai compris que la ligne que nous portons, celle de la sociale-démocratie, n’est plus majoritaire dans le pays », a-t-elle expliqué selon des propos rapportés à BFMTV.
« La qualité du tempérament domine beaucoup plus que chez les hommes chez qui on vante plus communément les qualités intellectuelles. » Elisabeth Martichoux, journaliste
Elisabeth Cresson, seule et unique Cheffe du gouvernement français
Si aujourd’hui 74% des français veulent voir une femme à la tête du gouvernement, cela n’a pas toujours été le cas. Elisabeth Cresson fut la première femme à occuper le poste de Première ministre, mais cette période fut courte (10 mois). Constamment critiquée et jugée pour son genre, elle fait partie des ministres les plus impopulaires de France. Pour elle, le sexisme en politique est propre à la France. « J’ai vu comment ça se passe ailleurs… Jamais il n’y a des choses de ce genre. Une femme a été Première ministre au Portugal sans que ça pose le moindre problème, et je n’ai jamais vu une attitude de ce type en Espagne » confie-t-elle chez Europe 1.
Par ailleurs, dans l’émission « Des femmes au pouvoir » produite par l’Ina et France Culture, la journaliste Elisabeth Martichoux constate que « la qualité du tempérament domine beaucoup plus que chez les hommes chez qui on vante plus communément les qualités intellectuelles ».