Sommaire
-
La journée de paye équivalente ou l’Equal Pay Day
-
#9h22 : Des méthodes de calculs différentes
-
BPW : Un écart qui se creuse à 28,5%
-
La lente progression vers la parité
La journée de paye équivalente ou l’Equal Pay Day
Ce lundi 21 mars marque le nombre de jours ouvrés travaillés en plus par les femmes pour rattraper le salaire des hommes en France. C’est la fondation américaine BPW (Business & Professional Women) qui est à l’origine de cette journée symbolique. En effet, en 2021 l’année fiscale des hommes s’est terminée le 31 Décembre. Néanmoins, pour que les femmes atteigne un revenu égal à celui de leur homologue masculin, il leur aura fallu « travailler 55 jours ouvrés supplémentaires, du 1er Janvier au 21 mars » précise Valentine Viard, présidente de la fédération nationale BPW France à France Info.
A titre de comparaison, avant la France, quelques pays ont célébré l’EPD : le 20 février en Suisse, le 7 mars en Allemagne, et le 15 mars aux Etats-Unis.
#9h22 : Des méthodes de calculs différentes
A propos des inégalités salariales, les résultats diffèrent d’une étude à l’autre et peuvent porter à confusion. Vous vous souvenez certainement de la date du 3 novembre 2021 à 9h22 mise en avant par la newsletter féministe « Les Glorieuses » pour marquer les inégalités de salaire ? Ce calcul basé sur les chiffres de l’Eurostat se fonde sur une comparaison de la moyenne horaire brute entre les employées et les employés, dans les secteurs de l’industrie, la construction et les services à l’exception des administrations publiques. Il ne calcule pas le nombre de jours supplémentaire à travailler pour atteindre le revenu des hommes mais plutôt à partir de quand les femmes commencent à travailler gratuitement (ne sont plus payées). Le 3 novembre 2021 marquait ce jour. L’écart de salaire entre les hommes et les femmes est alors de 21,8%.
« On voit très peu d’évolution sur cette date. On était par exemple il y a cinq ans sur le 25 mars, et aujourd’hui nous sommes sur le 21 mars. » Valentine Viard
BPW et les chiffres de l’INSEE : Un écart qui se creuse à 28,5%
La Business & Professional Women France se base sur les chiffres de l’INSEE comparant les revenus moyens perçus par les Françaises (16.299 euros) et les Français (22.193 euros). En 2020, l’écart grimpe à 28,5 %. Cette différence s’explique par l’importance du travail à temps partiel chez les femmes ainsi que par leur présence dans les emplois faiblement rémunérés.
La lente progression vers la parité
L’évolution vers la parité est perceptible mais minime. « On voit très peu d’évolution sur [la date de l’EPD]. Par exemple, on était sur le 25 mars il y a cinq ans, et aujourd’hui nous sommes sur le 21 mars » affirme Valentine Viard à France Info. D’autres progrès ont été faits par exemple sur l’index d’égalité salariale mise en place en 2018 afin de réduire les inégalités de salaire qui se base sur cinq critères : l’écart de rémunération femmes-hommes (40 points), l’écart dans les augmentations annuelles (20 points), l’écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et la part des femmes dans les dix plus gros salaires (10 points). En 2021, la France est passée de 85 à 86 points.