Sommaire
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Fin de partie pour Sheryl Sandberg
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Un symbole féministe
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Préjugés sexistes ?
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Un héritage controversé
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Mark tourne la page
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Moment crucial pour les femmes
Fin de partie pour Sheryl Sandberg
L’exit de Sheryl Sandberg était attendu mais son annonce est officielle depuis le 1er août : l’ex-numéro deux de Meta (ex-Facebook), quitte le réseau social après 14 ans de bons et loyaux services. “Sheryl Sandberg reste employée de Meta jusqu’au 30 septembre 2022, après quoi elle continuera à être simplement membre du conseil d’administration”, explique le site TechCrunch.
Cela n’est pas un adieu définitif puisqu’elle reste le quatrième actionnaire individuel le plus important après Mark Zuckerberg, Eduardo Saverin et Dustin Moskovitz.
Un symbole féministe
Au-delà de ce rôle opérationnel, Sheryl est aussi devenue le symbole de toutes ces femmes de pouvoir. Le succès en 2013 de son livre Lean In, un manifeste féministe pour toutes les femmes actives, en fait la référence pour celles qui souhaitent briser le plafond de verre.
Dans Fortune, Maria Aspan s’interroge cependant sur la figure de Sheryl Sandberg et revisite ce qu’elle représente. « C’est une tâche impossible pour un individu-leader de représenter l’ensemble de sa communauté. C’est aussi – en général – pas très drôle », analyse la journaliste de Fortune.
Sheryl Sandberg en 2019/ Photo by Lino Mirgeler/DPA/ABACAPRESS.COM
Préjugés sexistes ?
Pour Francesca Manzi – professeur à la London School of Economics – c’est un phénomène assez fréquent. A chaque fois que des femmes de pouvoir deviennent des « ambassadrices de leur genre” et qu’elles sont censées représenter l’ensemble de leurs congénères, c’est “un symptôme de préjugés sexistes”.
Un héritage controversé
Mais ce rôle de porte-parole des femmes cache-t-il la vraie question ? Pour Maria Aspan, Sheryl Sandberg était d’abord la numéro deux d’une entreprise accusée de violer la confidentialité des données et de propager des discours de haine, et in fine de mettre en danger les institutions démocratiques.
Pour Kara Swisher du New York Times, “nombreux sont ceux qui continuent à blâmer Sheryl Sandberg pour le modèle économique de Facebook considérée comme toxique (…)”. La plateforme a ainsi été mise en cause dans l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021.
Mark tourne la page
C’est en tout cas la fin d’une époque chez Meta-Facebook. Au cours de toutes ces années, Sheryl Sandberg a joué un rôle crucial dans la construction de cette cash machine qu’est le groupe de Tech aujourd’hui.
En 2008, lorsqu’elle rejoint l’entreprise, les revenus sont de 272 millions de dollars pour une perte nette de 56 millions. L’an dernier, le chiffre d’affaire atteint 118 milliards de dollars pour un profit net de plus de 39 milliards !
Mark Zuckerberg a précisé qu’elle ne serait pas remplacée : « je ne suis pas sûr que ce soit possible, c’est une superstar qui a défini le rôle de COO à sa manière”.
Moment crucial pour les femmes
Javier Olivan est le nouveau COO. Le directeur financier, David Wehner, directeur financier, devient directeur de la stratégie à partir du 1er novembre. Et son bras droit, Susan Li, le remplace comme directrice financière.
De son côté, Sheryl Sandberg va “écrire le prochain chapitre de (sa) vie”, en se concentrant sur sa fondation et ses activités philanthropiques, “plus importantes que jamais pour moi, étant donné l’importance de la période actuelle pour les femmes”.
L’activiste Sheryl Sandberg / Photo by Martin E. Klimek-USA Today/SPUS/ABACAPRESS.COM