Focus réseau: « Femmes de santé », le collectif pluridisciplinaire créé par Alice de Maximy

Coup de projecteur sur le collectif "Femmes de santé", fondé par Alice de Maximy. Elle nous explique en quoi consiste ce réseau de professionnelles du secteur qui mise sur l'intelligence collective et la sororité pour booster la prise en compte de la santé féminine. Interview.

Sommaire

    • « Femmes de santé », un collectif pluridisciplinaire
    • Des événements pour co-construire la santé
    • Vers un Institut de la santé de la femme ?

 

Ça bouge du côté de la santé… Créé en 2019 et porté par la start-up Hkind, Femmes de Santé se revendique premier collectif pluriprofessionnel de femmes qui ont une activité dans ce secteur. Objectifs : mettre en lumière les femmes qui ont des initiatives utiles, co-construire un système de santé plus juste et égalitaire et faire avancer la santé par l’intelligence collective et la sororité.

Le réseau prospère et regroupe aujourd’hui « 2.600 femmes dont 50 hommes », comme s’amuse à compter la fondatrice Alice de Maximy. A 47 ans, cette diplômée en biologie moléculaire et cellulaire, ainsi qu’en marketing, est passée par le conseil en biotech et par la coordination de plusieurs programmes sanitaires dans l’organisme Santé Publique France (Inpes à l’époque) avant de lancer son entreprise, HKind en 2018, et le réseau Femmes de santé huit mois plus tard. Elle a eu des missions à l’échelle de l’Union européenne et a été notamment professeure de sciences. Cette lauréate des trophées « Elles de France 2019 », avec le prix Innovation pour l’activité d’HKind, nous en dit plus sur son collectif en pleine ébullition.

« Femmes de santé », un collectif pluridisciplinaire

Informelles : Votre collectif est pluridisciplinaire, mêlant public et privé…

Alice de Maximy : Dans le collectif on peut être avocate, aide-soignante, professseure des universités, directrice d’hôpital, soignante en libéral, startupeuse, directrice d’association ou encore patiente experte, peu importe tant qu’on partage nos valeurs !

Pouvez-vous nous donner un ou deux exemples concrets de ce que permet le collectif ?

A.M. : Les membres ont une plateforme d’entraide, où elles peuvent partager leurs besoins, leurs initiatives, pour plus de synergies. Par exemple, une start-up qui veut déployer un événement dans la santé: cela coûte cher, mais grâce à Femmes de santé, plusieurs start-ups ont obtenu des partenariats avec des grands groupes du secteur. Autre exemple : des startupeuses qui cherchent des médecins pour faire des essais cliniques ou valider des documents.

« Les membres ont une plateforme d’entraide, où elles peuvent partager leurs besoins, leurs initiatives, pour plus de synergies. » Alice de Maximy, fondatrice du collectif Femmes de santé 

Des événements pour co-construire la santé

Vous avez aussi plusieurs événements majeurs…

A.M. : Il y a la révélation des « Femmes de santé de l’année » : des trophées qui mettent en lumière des femmes, car il y a une vraie inégalité dans la santé sur ce sujet. C’est un grand moment de fête. Deuxième événement : le 8 mars, les Femmes de santé viennent présenter des projets qu’elles portent : une innovation humaine, organisationnelle ou tech. Nous ne voulons surtout pas segmenter l’innovation ; cette année elles sont venues pitcher des projets qui pourraient s’intégrer dans un grand Institut français de la santé de la femme (NDLR lire plus bas). Il y a aussi nos Etats généraux, où l’on co-construit la santé de manière collaborative…

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Vos Etats généraux, en décembre, étaient consacrés à la santé de la femme…

A.M. : Nous avons remis nos propositions aux pouvoirs publics. Les Femmes de santé ont travaillé sur trois grands axes, dont la charge mentale, qui est un grand frein à la prévention. On a de la charge mentale donc on ne va pas faire les examens de prévention, et la prévention proposée alourdit la charge mentale. C’est bien qu’il y a un problème ! Donc allons trouver des solutions, par exemple en instaurant un indicateur charge mentale dans toutes les politiques de prévention. Ou encore en mettant en place un agenda qui centralise les démarches à effectuer. L’employeur peut aussi se débrouiller pour organiser les examens de prévention sur le temps de travail – certaines entreprises le font.

Vers un Institut de la santé de la femme ?

En quoi consisterait l’Institut de la santé de la femme que vous évoquiez ?

A.M. : Il aurait comme mission de favoriser la santé de la femme, et comme ambition d’être la référence en la matière. Avec trois grands piliers fondateurs : la coordination de l’ensemble des actions et des acteurs qui veulent en faire partie ; l’accompagnement des femmes y compris créatrices de startups ; la promotion de la santé des femmes et notamment de la recherche genrée.

Comment vous rejoindre ?

A.M. : Nous sommes vigilantes, nous n’accueillons pas tout le monde. Par exemple, des personnes qui exercent un métier de bien-être non-coordonné par des médecins, même si cela peut être un super beau métier, nous ne les prendrons pas. Mais toute personne qui œuvre dans la santé et qui partage nos valeurs a sa place dans notre collectif. Il faut normalement avoir une marraine ou un parrain.

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