Sommaire
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Les boards of advisors personnels
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La force des collectifs féminins
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Une liberté de parole entre femmes leaders
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- Célia Senger-Louaisil, cofondatrice de Comète. Crédit : DR
Des cercles de femmes leaders qui s’entraident professionnellement, au sein d’un « board of advisors » personnel ? C’est l’un des services mis en place par l’entreprise Comète fondée en janvier 2021, qui s’est inspirée de ce qui se fait aux Etats-Unis : « Les Américains ont véritablement un temps d’avance », admet Célia Senger-Louaisil, co-fondatrice aux côtés d’Anne-Sophie Viard et Patricia Udekwe.
Les boards of advisors personnels
En quoi consiste un « board of advisors » personnel ? « Chez Comète, détaille Célia Senger-Louaisil, nous créons des groupes d’une dizaine de femmes qui vivent la même étape professionnelle, chacune dans des environnements différents. Elles se retrouvent une fois par mois dans un petit cocon [en visioconférence, NDLR], un safe place pour partager leur expérience et faire du co-coaching entre pairs.» Chacune peut solliciter de l’aide ou en apporter, et la rencontre est animée par un tiers (une voire un coach). Ces cercles s’intègrent dans un accompagnement en présentiel et distanciel plus large, qui comprend notamment des masterclass, des rencontres, des networkings et autres possibilités de développer son réseau.
« Les cercles Comète permettent de faire du co-coaching entre pairs. » Célia Senger-Louaisil, cofondatrice de Comète
La force des collectifs féminins
Comète utilise la force du collectif pour booster les carrières. Mais pourquoi opter pour une communauté 100 % féminine ? « C’est notre parti pris, décrit Célia Senger-Louaisil. Sur des questions de positionnement, notamment, il peut y avoir des approches ou enjeux différents. On accompagne aussi des femmes qui évoluent dans des environnements très masculins comme la tech ou la finance, donc avec des problématiques de profil minoritaire dans un codir ou un comex par exemple… » Les cercles sont amenés à traiter toutes sortes de thématiques selon les besoins des participantes, y compris le sexisme ordinaire qui peut impacter ces dernières. Autres exemples : le leadership, la confiance en soi, comment prendre sa place, la négociation salariale…
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Une liberté de parole entre femmes leaders
Carole Lépinaux, 37 ans, chief operating officer (COO) au sein de la fintech Younited, membre utilisatrice de Comète depuis 2021, est elle aussi convaincue de l’intérêt d’un collectif. « Dans ce cadre, j’ai reçu et apporté de l’aide, explique-t-elle. Et même quand on n’est pas la comète du jour (NDLR la personne aidée par le groupe) nous apprenons des choses utiles : grâce au travail de casting en amont, nous avons des problématiques communes. »
Carole Lépinaux, utilisatrice de Comète. Crédit : Younited DR
Ce collectif lui a apporté « beaucoup de confiance ». Au-delà de l’aide partagée, qui donne « des perspectives différentes » sur un problème, un autre mécanisme entre subtilement en jeu : « Il est rassurant de voir que telle femme brillante dans le cercle se pose en fait les mêmes questions que nous, a les mêmes doutes… Cela aide à dédramatiser notre problématique.» Elle apprécie aussi « le concret » de l’aide apportée et reçue, la « bienveillance » ou encore « l’écoute » au sein des cercles.
La non-mixité est pour elle un atout : « Je n’avais pas rejoint Comète parce que je suis une femme, mais je me rends compte que je ne dirais pas du tout la même chose s’il y avait des hommes… »