Sommaire
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Derrière FemTech France, trois fondatrices qui veulent faire bouger la santé
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Fédérer les acteurs de la santé des femmes pour créer des synergies
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Les projets à impact, pour un monde meilleur
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FemTech France, c’est le collectif qui a l’ambition d’améliorer la santé des femmes par l’innovation technologique. Concrètement, c’est un réseau qui fédère tous les acteurs de l’écosystème femtech (la technologie poru les femmes) afin de créer des synergies pour travailler main dans la main. Entrepreneurs, professionnels de santé, investisseurs ou industriels, tous sont concernés. Créé cette année par Delphine Moulu (ex-directrice du programme Femtech de Station F), Christel Bony (présidente de SexTech for Good) et Juliette Mauro (entrepreneuse dans la femtech), le collectif propose aussi des formations à travers la « FemTech School » autour de la gynécologie, du fonctionnement du système de soin et des études du marché. Nous avons rencontré Delphine Moulu, co-fondatrice et directrice générale, qui nous en dit plus !
Derrière FemTech France, trois fondatrices qui veulent faire bouger la santé
Informelles : FemTech France, c’est quoi ?
Delphine Moulu : « Le collectif FemTech France a été créé pour réunir tous les acteurs de l’écosystème femtech. La femtech ce sont toutes les innovations qui visent à améliorer la santé des femmes. C’est très large. Ça va des premières règles à la ménopause en passant par la santé sexuelle. On a créé ce collectif pour réunir autour de la table tous les acteurs de l’écosystème : les entrepreneurs, les investisseurs, les professionnels de santé et les industriels. Notre but, c’est de créer plus de collaborations pour accélérer le développement des innovations de la santé de la femme en France ».
Qui est l’équipe derrière FemTech France ?
D.M : « On est trois associées à avoir créé le collectif FemTech France. Juliette Moreau et Christelle Bony sont toutes les deux des entrepreneurs issues de la femtech. On s’est rencontrées à l’époque où je travaillais à Station F sur le programme femtech. Juliette Moreau a d’ailleurs fait partie de la première promotion du programme de Station F et Christelle Bony est une des premières entrepreneures aussi en France dans le domaine de la sextech. Je les connaissais déjà toutes les deux et on est toujours restées en contact.
- Cristel Bony (Directrice de la communication), Delphine Moulu (directrice générale), Juliette Mauro (Présidente) – ©FemTech France – Informelles
Comment avez-vous démarré l’aventure ?
D.M : « On s’entendait bien et on a toutes les trois fait le même constat qu’il y avait un manque, un vrai besoin de la part des entrepreneurs d’être mieux accompagnés, coachés et surtout formés sur le système de soins en France. Beaucoup d’entrepreneurs dans la femtech sont des femmes et ce sont des femmes qui ont souvent créé un produit ou un service parce qu’elles ont un pépin de santé et n’ont pas trouvé le service ou le produit dont elles avaient besoin. Elles ont donc décidé de quitter leur emploi pour lancer leur start-up femtech sans avoir d’expertise médicale. À trois, on s’est dit qu’il y avait sûrement quelque chose à faire là-dessus et on a mis nos compétences en commun pour créer ce collectif et, du coup, cette première formation ».
« Beaucoup d’entrepreneurs dans la femtech sont des femmes et ce sont des femmes qui ont souvent créé un produit ou un service parce qu’elles ont un pépin de santé et n’ont pas trouvé le service ou le produit dont elles avaient besoin. » Delphine Moulu, cofondatrice et directrice générale de FemTech France
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Fédérer les acteurs de la santé des femmes pour créer des synergies
Comment ça marche ?
D.M : « Nous proposons une formation accélérée qui s’appelle la FemTech School. Cette offre est à destination des entrepreneurs qui innovent dans la santé de la femme mais qui n’ont pas d’expertise médicale. Cette formation se divise en trois parties. La première concerne la santé gynécologique, la deuxième concerne le système de soins en France et la troisième porte sur le marché des FemTech. L’idée, c’est d’apporter une boîte à outils pour que les entrepreneurs aient toutes les infos et un socle de connaissances solide pour se lancer dans ce milieu qui est très réglementé ».
Des exemples de start-up dans la femtech ?
Comme exemple, je peux citer Fizimed qui est une des premières startups spécialisées dans la rééducation du périnée. Des mini jeux présents sur l’application sont connectés à une sonde. Par exemple on peut jouer à Mario Kart et quand on contracte son périnée, ça fait sauter le petit Mario dans le jeu. Un autre exemple que je peux donner, ce sont des centres de santé dédiés à la santé des femmes avec plusieurs professionnels de santé (gynéco, des diététiciens, kinésithérapeutes, ostéo, etc). au même endroit pour traiter les femmes, avoir un suivi de dossiers. Il y a pas mal d’entrepreneurs qui sont en train d’ouvrir des centres de santé de la femme en France. Aujourd’hui, il y a plus d’une centaine de start-ups femtech en France qui sont plutôt des petites entreprises. Mais ça continue de grossir ».
À quand la prochaine formation ?
D.M : « La prochaine formation, ce sera en janvier/février 2023. Le rythme, c’est deux fois 2 h par semaine. Le but, c’est que ce soit pratique et que ça s’intègre bien dans l’agenda de l’entrepreneur qui est déjà en train d’avancer sur son projet. Toutes les infos sont sur le site FemTechFrance.org. Nous envoyons également une petite newsletter à laquelle vous pouvez vous inscrire si vous voulez être informés de l’appel à candidature pour cette deuxième formation de l’année prochaine ».
Les projets à impact, pour un monde meilleur
Qu’est-ce qui vous inspire ?
D.M : « Ce qui m’inspire en ce moment et même depuis toujours, ce sont les projets qui sont portés par des valeurs comme les valeurs féministes ou écologiques qui me tiennent à cœur. Tous ces projets cherchent vraiment à rendre le monde meilleur. Je préfère ça aux choses qui ne font pas vraiment de bien pour la planète et pour les individus ».