Sommaire
-
Pour Inna Chevtchenko « cette guerre vous concerne »
-
Le mouvement des Femen, les féministes ukrainiennes
-
Les actions des Femen en France
-
Coalition des féministes russes contre la guerre en Ukraine
- Inna Chevtchenko, leader des Femen @ABACAPRESS
Déclenchée le 24 février 2022 sous les ordres du chef d’Etat Russe, Vladimir Poutine, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe a suscité de vives indignations dans le monde. Inna Chevtchenko, présidente internationale du mouvement Femen (groupe d’activistes féministes d’origine ukrainienne) alerte sur une guerre qui concerne selon elle toute l’Europe.
Pour Inna Chevtchenko « cette guerre vous concerne »
En France, la réfugiée politique franco-ukrainienne et également figure de proue du mouvement « Femen » a témoigné sur BFM TV et publié des tribunes dans le journal Libération (réservée aux abonnés) et dans le magazine ELLE. Elle raconte le quotidien de ses proches qui se trouvent actuellement dans la ville de Kherson, dont elle est originaire, au sud de l’Ukraine, envahie par l’armée russe. Elle affirme également que « l’ambition de Vladimir Poutine va au-delà de l’Ukraine« et que la guerre concerne le continent entier : « Des femmes accouchent dans des abris anti-bombes. […] Cette guerre est réelle. Cette souffrance est réelle. C’est une vraie guerre au cœur de l’Europe ! Et si ceux qui lisent ceci pensent qu’ils ne sont pas concernés, je dois les alarmer : cette guerre vous concerne plus que vous ne pouvez l’imaginer ».
« C’est une vraie guerre au cœur de l’Europe ! Et si ceux qui lisent ceci pensent qu’ils ne sont pas concernés, je dois les alarmer : cette guerre vous concerne plus que vous ne pouvez l’imaginer » Inna Chevtchenko, présidente des Femen
Dans sa tribune sur le Elle, Inna revient sur sa récente maternité: « Il y a cinq mois, je suis devenue mère d’une petite fille. Si les hommes savaient combien il est difficile et beau de créer la vie, ils ne feraient jamais la guerre. » Et elle conclut après une analyse sur l’inertie de l’Europe face à l’agression de son pays: « Nous enseignerons à nos filles et à nos fils que s’opposer courageusement au mal et défendre ce qui est juste, malgré le coût élevé, est la seule manière de garantir la paix. Car, après tout, si les hommes font la guerre, c’est aussi aux femmes de la gagner ».
Le mouvement des Femen, les féministes ukrainiennes
Pour rappel, le mouvement des Femen a été créé en 2008 en Ukraine par Anna Hutsol, Oksana Chatchko et Oleksandra « Sacha » Chevtchenko, adeptes d’un féminisme radical qu’elles ont défini « sextrémisme ». Les militantes de cette organisation défendent les droits des femmes à travers la provocation de leurs actions, souvent seins nus. Dénuder leur poitrine est à la fois un acte politique mai aussi artistique (dans la lignée des performances d’artistes) et le symbole de la condition des femmes ukrainiennes : pauvres, vulnérables et seulement propriétaires de leurs corps. Aujourd’hui le mouvement est présent dans plusieurs pays dont la France, l’Italie et la Belgique, et sa présidente est devenue Inna Chevtchenko, après des luttes internes et l’éviction des fondatrices historiques du mouvement, détaillé dans le livre d’Olivier Goujon, « Femen, histoire d’une trahison ».
Les actions des Femen en France
Plusieurs actions ont été menées en France par les Femen pour dénoncer des faits politiques ou soutenir des causes féministes. Parmi celles-ci, le 31 Octobre 2011, quatre d’entre elles mènent une action devant l’hôtel particulier parisien de Dominique Strauss-Khan, en tenue de soubrette (allusion au métier de Nafissatou Diallo). Plus récemment, le 9 décembre 2019, deux militantes étaient venues protester devant l’Elysée contre la venue de Vladimir Poutine reçu par Emmanuel Macron. Seins nus, les deux femmes criaient déjà alors « Stop Putin’s war » (« Arrêtez la guerre de Poutine ») en référence à la guerre dans le Donbass. Mais celle qui a eu le plus d’éclat et terni en partie leurs actions car décriée par l’ensemble de la classe politique française, est celle mené en février 2013, dans la cathédrale Notre Dame, après la renonciation de Benoît XVI. Par ailleurs, Inna Chevtchenko était arrivée en France suite à une action anticléricale lors d’une manifestation pour les Pussy Riot, condamnées pour avoir donné un concert contre Poutine dans une cathédrale orthodoxe en Russie.
Coalition des féministes russes contre la guerre en Ukraine
Ailleurs, les féministes russes font aussi entendre leur voix via un manifeste publié le 1er mars sur plusieurs sites dont France ATTAC. Dans cette proclamation, elles lancent un appel à toutes les mouvements du monde. Elles leur demandent de rejoindre « des manifestations pacifiques […] contre la guerre en Ukraine », de « propager les informations sur la guerre » et montrer que les féministes « sont contre cette guerre » qui est selon elles « inconciliable avec les valeurs et les objectifs essentiels du mouvement féministe. La guerre exacerbe les inégalités de genre » et « incite à la violence sexuelle ».
Découvrez aussi
« Female founder challenge » de VivaTech 2023 : qui sont les entreprises françaises ?
C'est parti : le VivaTech, le salon européen du digital, et 50inTech ont révélé le Top 30 de leur "Female Founder Challenge". Sur ces trente entreprises préséle...
Focus association : quand les jeunes filles des quartiers populaires se Rêv’Elles
Inspirer et émanciper des jeunes filles des quartiers populaires grâce à des parcours d’accompagnement, voilà le rôle que s’est donné Rêv’Elles. L’association, ...
En mars sur Smart Tech: Florine Duplessis, pétillante et résiliente CEO d’Efelya
Dans l'émission Smart Tech de mars, présentée par Delphine Sabattier, Florine Duplessis, CEO de Efelya, une appli de suivi de maternité créée pour dépister les ...