Les femmes à la conquête de l’espace : Wally Funk prend sa revanche

Poussée aux marges de la NASA parce qu’elle était une femme, Wally Funk n'a pas baissé les bras tout au long de sa carrière d’aviatrice pour réaliser son rêve de voyager dans l’espace. Le 20 juillet 2021 à 13h30, elle est à bord de la navette Blue Origin pour son premier vol dans l'espace avec Jeff Bezos. Un modèle de persévérance.

Sommaire

  • A la conquête de l’espace : Wally Funk, la tête dans les étoiles
  • La jeunesse et l’expérience
  • Parée au décollage depuis des décennies
  • Rejetée par la NASA dans les années 60
  • Persévérance et patience

A la conquête de l’espace : Wally Funk, la tête dans les étoiles

Pilote d’avion et première femme inspectrice de la Federal Aviation Agency (agence gouvernementale de l’aviation civile), Wally Funk vient d’accompagner Jeff Bezos à bord du New Shepard, nom de la fusée lancée par la compagnie spatiale Blue Origin appartenant au patron d’Amazon. Ils étaient accompagnés de son frère, Mark Bezos, et d’Oliver Daemen, un lycéen néerlandais de 18 ans passionné de pilotage, fils d’un riche entrepreneur.

La jeunesse et l’expérience

En s’entourant d’un équipage atypique, Jeff Bezos a voulu envoyer un signal fort au monde entier et à son principal concurrent, Elon Musk, PDG de Space X. Il a volé au-dessus de la Terre avec le plus jeune astronaute de l’Histoire et en même temps la personne la plus âgée à voyager dans l’espace. Wally Funk a en effet soufflé ses 82 bougies en février 2021. Valentina Terechkova, la première femme dans l’espace, avait 25 ans lorsqu’elle s’est envolée pour l’espace en 1963.

Wally Funk

Jeff Bezos, Mark Bezos, Wally Funk et Oliver Daemen.
Photo by Blue Origin via ABACAPRESS.COM

Parée au décollage depuis des décennies

Wally Funk n’en est pas à son premier coup d’essai. Après le lycée, elle obtient rapidement sa licence de pilotage. Elle rejoint ensuite l’université d’Etat de renom d’Oklahoma puis devient la première instructrice de vol à Fort Still. Si le cadre familial dans lequel elle a grandi la pousse vers une carrière dans l’aérospatial, elle se heurte à plusieurs barrières au cours de sa vie. Dès le lycée, on lui ferme les portes des cours de mécanique au simple motif qu’elle est une femme. Au début des années 1960, elle participe à une batterie de tests dans le cadre du programme Mercury 13.

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Rejetée par la NASA dans les années 60

Proche du but, ce projet est finalement avorté après le refus de la Nasa et ce malgré les résultats exceptionnels de Wally Funk. Celle-ci est aussi critiquée et dénigrée à plusieurs reprises car elle n’a pas de diplôme en ingénierie. Ce rejet n’est pas imputable à sa seule absence de diplôme mais sans doute aussi au fait que c’est une femme, puisque John Glenn lui-même n’a pas ce diplôme et il sera pourtant le premier américain à effectuer un vol orbital.

Persévérance et patience

Elle touche son rêve du bout du doigt en se portant candidate pour être astronaute à quatre reprises et essuie autant de refus. Mais elle sait faire preuve de résilience et de force de caractère pour briser le plafond de verre. Sa passion pour l’aéronautique reste toujours très vive et présente dans son quotidien. Elle forme au cours de sa carrière 3 000 pilotes et cumule 19 600 heures de vol. Jeff Bezos lui demande quels seront ses premiers mots quand ils atterriront, elle bondit et s’exclame : “Chéri, c’est la meilleure chose qui me soit arrivé” avant de l’étreindre.

“Chéri, c’est la meilleure chose qui me soit arrivé” Wally Funk

Ce n’est pas l’âge, ni le mépris auquel les femmes sont parfois sujettes dans les sphères scientifiques qui arrêteront Wally Funk. Le 20 juillet le décollage de la fusée New Shepard est l’aboutissement d’une vie de travail acharné et synonyme de persévérance. Et la météo n’a pas été le souci de l’aviatrice qui a bien mérité d’être enfin sur un petit nuage.

 

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