Sommaire
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« Elles bougent », c’est quoi ?
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Des choix biaisés par les stéréotypes de genre
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La démystification des secteurs dits “masculins”
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« Féminisons la défense »
- France. Aéroport du Bourget. 18 juin 2015. Elles Bougent s’envole au Bourget @ellesbougent.com
« Elles bougent », c’est quoi ?
En 2005, alors qu’elle est directrice des relations entreprises d’une école d’ingénieure, Marie-Sophie PAWLAK est sollicitée par des groupes industriels pour recruter des femmes ingénieures. Lui vient alors l’idée d’organiser des rencontres entre des femmes et des entreprises. Elle fonde alors l’association “Elles bougent” en 2006. Très vite les entreprises en manque de talents scientifiques féminins rejoignent l’aventure en tant que partenaires d’abord dans le secteur des transports, puis dans les secteurs de l’énergie, du numérique et du bâtiment.
En 2012, l’association grandit grâce à la création de délégations en régions. Ce qui lui permet d’organiser plus de 500 actions partout en France pour faire découvrir aux étudiantes les métiers des secteurs dits masculins comme ceux d’ingénieurs ou de techniciens. À partir de 2016, “Elles bougent” s’exporte à l’international avec des délégations présentent en Espagne, en Belgique, en Allemagne, au Maroc et au Royaume-Uni.
Des choix biaisés par les stéréotypes de genre
En 2019, l’association souhaite faire un état des lieux des choix d’orientation professionnels chez les jeunes en France. Une enquête est ainsi menée auprès de 6000 filles et garçons âgés de 6 à 18 ans. Sans grande surprise, ses résultats montrent que les décisions de ces jeunes sont orientées par des stéréotypes de genre.
Résultats des comptes : 28 % des jeunes filles interrogées se disent attirées par le domaine artistique contre 17 % chez les garçons. 35% d’entre eux sont attirés par le numérique contre 13 % chez les jeunes filles. Enfin, 33% des filles se disent intéressées par le domaine de la santé et des soins contre 10% chez les garçons. Une représentation stéréotypée des métiers que l’association essaye de combattre.
La démystification des secteurs dits “masculins”
En 2018, lors de l’émission « Journal de l’emploi » sur la chaîne Demain TV, le présentateur Jérôme Joinet lui demande si la faute ne reviendrait pas aux entreprises qui perpétueraient les stéréotypes de genre lors des recrutements. Marie-Sophie Pawlak répond qu’« il n’y a aucun préjugé du côté des entreprises qui attendent les femmes à bras ouverts mais qu’il y a encore des stéréotypes induits dans les têtes des jeunes filles ou des prescripteurs d’orientation comme les parents ou les professeurs ». Elle ajoute que la méconnaissance des métiers d’ingénieurs et des techniciens est aussi responsable de leurs choix. C’est pourquoi Elles bougent s’emploie à démystifier ces secteurs dits “masculins” auprès des jeunes filles.
« Il n’y a aucun préjugé du côté des entreprises qui attendent les femmes à bras ouvert. » Marie-Sophie PAWLAK
L’association peut également compter sur ses 6820 marraines. Elles sont ingénieures, techniciennes ou ont suivi une carrière scientifique et témoignent de leur parcours lors de salons spécialisés, des conférences ou des interventions dans les collèges et lycées tout au long de l’année. « Si en 2005 on avait l’impression de vider l’océan avec une petite cuillère aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les associations comme la nôtre sont portées grâce au mouvement de féminisation de ces secteurs qui a eu lieu ces cinq dernières années. Les filles sont de plus en plus au courant de ces métiers « .
« Féminisons la défense »
Du 28 au 30 janvier, Elles bougent installe son stand “féminisons la Défense” dans l’espace “Recherche et formation” à la Fabrique Défense à Paris. L’association souhaite informer des possibilités de carrière au sein d’un des trois états-majors. Chaque année, à la fin de l’hiver, elle décerne également ses Trophées de l’égalité qui distingue une entreprise, un établissement d’enseignement secondaire ou supérieur, une association étudiante, un établissement public etc.