Sommaire
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Une nouvelle édition de la FIAC au Grand Palais Ephémère
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Les artistes femmes, grandes absentes des événements internationaux
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Jennifer Flay, directrice de la FIAC et militante
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Une FIAC ouverte sur Paris
Une nouvelle édition de la FIAC au Grand Palais Ephémère
Avec la Foire Internationale de l’Art Contemporain, FIAC pour les initiées, au Grand Palais Éphémère sur le Champ-de-Mars du 21 au 24 octobre 2021, Paris devient à nouveau -après une année blanche- la capitale internationale de l’art contemporain, le temps d’une semaine Mais alors que 65% des élèves en écoles d’art sont des femmes, celles-ci semblent encore bien absentes du marché de l’art. Entretien avec Jennifer Flay, directrice de la FIAC. Alors que l’on assiste à la superbe reprise du marché de l’art « en présentiel » avec la FIAC qui accueille cette année 170 galeries issues de 25 pays, et qui fait de Paris toujours l’une des capitales de l’art contemporain, la présence des femmes artistes reste minoritaire.
Les artistes femmes, grandes absentes des événements internationaux
Même si au Grand Palais Éphémère sur le Champ-de-Mars, les femmes sont plus nombreuses à être exposées que les années précédentes, précise sa directrice, Jennifer Flay : « On ne va pas se leurrer sur la place que les femmes occupent dans la société et en particulier dans l’art où elles n’atteignent pas 50 % de représentation parmi les 100 artistes les plus célèbres ou les mieux payés. Mais il y a aussi des exceptions, de celles qui donnent de l’espoir avec des artistes confirmées comme Georgia O’keeffe, Agnès Martin, Louise Bourgeois ou encore Annette Messager et Sophie Calle, mais aussi la relève avec des artistes comme Angelika Markul, Euridice Kala, ou Marion Verboom… ». Et d’ajouter : « Il y a beaucoup de jeunes femmes qui émergent comme par exemple la peintre Cécilia Granara représentée par la galerie Exo Exo (et exposée à la Fiac), pour laquelle j’ai un vrai coup de cœur, car sa peinture exprime justement une forme de revendication de mémoire des femmes oubliées de l’histoire de l’art. ».
« Il y a beaucoup de jeunes femmes qui émergent comme par exemple la peintre Cécilia Granara représentée par la galerie Exo Exo (et exposée à la FIAC), pour laquelle j’ai un vrai coup de cœur, car sa peinture exprime justement une forme de revendication de mémoire des femmes oubliées de l’histoire de l’art « . Jennifer Flay, directrice de la FIAC
Jennifer Flay, directrice de la FIAC et militante
C’est que Jennifer Flay, en tant que dirigeante d’une institution aussi prestigieuse que convoitée, sait le prix à payer de l’inclusion lorsqu’à sa nomination en 2003. Beaux-Arts Magazine titrait alors: « FIAC 30 ans, anniversaire ou enterrement ». « Il a fallu en effet beaucoup d’acharnement et de combativité pour rebooster cet événement. » dit-elle. « Je suis d’ailleurs convaincue que dans l’adversité les femmes sont particulièrement résilientes. ». Une 47ème édition également concernée par la question d’une plus grande diversité « avec une forte représentation africaine, la présence de l’art brut, d’artistes qui questionnent le genre ».
Une foire de l’art ouverte sur Paris
Avec une section dédiée aux jeunes galeristes (de moins de trois ans d’existence) et le programme Hors les Murs (Jardin des Tuileries, Jardin des Plantes et place Vendôme) destinés à démocratiser l’art, Jennifer Flay poursuit sa quête d’ouverture pour un événement longtemps considéré comme élitiste.
D’ailleurs, si vous n’avez pas votre sésame pour la FIAC, n’hésitez pas à vous rendre à la place Vendôme pour admirer œuvre phare à ciel ouvert de Calder : la sculpture d’un majestueux dragon rouge héritée des années 70, où l’artiste américain mêle formes abstraites et courbes naturelles, avec grâce et poésie et dans le Jardin des Tuileries où s’exposent 25 autres artistes.