Sommaire
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Dessiner l’avenir avec Loève Studio Innovation
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L’innovation de rupture au centre de la démarche prospective
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Le métavers, un univers qui présente de multiples opportunités
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Un avenir désirable comme moteur pour Loève Saint-Ourens
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On l’a vu avec la crise du Covid19: l’anticipation et les prédictions peuvent nous indiquer certains grands mouvements du futur, néanmoins si de nombreux cabinets avaient vu l’irruption d’une maladie mondiale, aucun n’avait prédit le confinement et l’arrêt de nombreuses activités humaines, du jour au lendemain.
Alors comment aider les entreprises à anticiper l’avenir? Concevoir des produits et des services innovants pour le client qui souvent n’existe pas encore? Dans certains cycles industriels, les innovations prennent des mois, voire des années. Les plus grands groupes ont des divisions de R&D intégrées, mais comment font les autres pour bâtir des réflexions stratégiques, penser les innovations et comprendre leurs futurs clients? A quoi ressemblera notre vie quotidienne dans dix, vingt, trente ans ? C’est précisément le coeur de la prospective et des sujets traités par Loève Saint-Ourens qui, avec son « Loève Studio Innovation« , accompagne les grands groupes français et internationaux à imaginer les créations à venir. Pour cela, elle a conçu le « forsight design », une méthode qui permet de composer des scénarios et donc de modéliser les besoins et les attentes des consommateurs de demain, pour inventer ces produits et services innovants. Entretien avec cette visionnaire du futur.
Dessiner l’avenir avec Loève Studio Innovation
Informelles : Quel est votre parcours ?
Loève Saint-Ourens : « J’ai fait un DEA au Celsa, spécialisé dans la communication internationale et de la recherche. Plus tard, je me suis dirigée vers la publicité et vers les médias où j’ai travaillé en tant que directeur du planning stratégique pendant de nombreuses années. J’avais déjà cette dimension prospective, mais que je n’utilisais que au cas par cas. Désormais, la prospective est structurante de ma réflexion, notamment pour des marchés en mutation qui demandent d’être de plus en plus réactifs ».
Quel est votre cœur de métier ?
L.S.-O. : « J’accompagne des grands groupes français et internationaux sur des problématiques de transformation de marchés ou de produits et de services ».
Comment fonctionne Loève Studio Innovation ?
L.S.-O. : Ça se fait en trois temps, c’est-à-dire qu’on va travailler sur de la prospective. Ensuite, on va élaborer des scénarios et observer des futurs probables. Et là on va réfléchir à des solutions qu’on va co-construire avec les clients grâce à une autre méthodologie qu’on appelle le « design thinking »« .
Dans quels secteurs travaillez-vous ?
L.S.-O. : « Je m’adresse à tous types d’industries. J’ai par exemple travaillé sur le futur de la mort avec une compagnie d’assurances. Je travaille aussi avec des groupes de luxe sur le métavers par exemple ».
L’innovation de rupture au centre de la démarche prospective
Quelles sont les différents types d’innovation ?
L.S.-O. : « Soit on améliore une solution déjà existante, c’est ce qu’on appelle une innovation incrémentale. Soit on crée tout de A à Z et c’est ce qu’on appelle une innovation de rupture, ce qui nécessite de se projeter dans l’avenir. Et pour se faire j’ai crée une méthodologie qui se nomme le « forsight design ». L’idée est de co-créer avec le client une solution de rupture sous forme de scénario. Il faut explorer de nouveaux champs, de nouveaux marchés ou même s’intéresser aux attentes sociétales ».
Un exemple de projet sur lesquels vous avez déjà travaillé ?
L.S.-O. : « En 2016, j’ai imaginé un « canapé du futur » pour le groupe Havas. Pour se faire, on s’est projeté dans le futur d’une famille en 2025 et on a imaginé comment l’ensemble de l’offre Havas pouvait s’implémenter dans ce canapé connecté ».
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Le Métavers, un univers qui présente de multiples opportunités
Quelle est l’innovation qui a récemment retenu votre attention ?
L.S.-O. : « En ce moment, c’est le métavers. C’est un sujet que j’explorais déjà depuis longtemps. Par ailleurs, nos clients manquent énormément de connaissances sur le sujet. Et, de fait, c’est extrêmement complexe. Cela fait appel à de nombreux champs comme la DeFi, la finance décentralisée, mais aussi des mouvements sociétaux, du gaming etc ».
« On n’imagine pas les champs d’exploitation qui sont associés au métavers. Moi, ça me passionne. » Loève Saint-Ourens, fondatrice du Loève Studio Innovation
Pourquoi le métavers ?
L.S.-O. : « On n’imagine pas les champs d’exploitation qui sont associés au métavers. Moi, ça me passionne. En ce moment, je me suis acheté un appartement virtuel. Je compte y faire des conférences.
Je parle de métavers mais d’un point de vue général, on peut aussi parler de la réalité augmentée. A un moment donné tous s’interfaceront ensemble et on n’imagine pas à quel point on est libre aujourd’hui d’inventer des solutions. Donc moi, je pousse vraiment mes clients à se libérer et à monter des sortes de lab « test&learn » pour être les premiers à pouvoir imaginer ce que pourrait être le futur de leur industrie ».
Un avenir désirable comme moteur pour Loève Saint-Ourens
Qu’est ce qui vous fait avancer en trois mots ?
L.S.-O. : « L’audace, la curiosité et l’optimisme. Une profonde foi de ce qui peut arriver de bon demain ! »
Un mantra ?
L.S.-O. : « Mon mantra, c’est celui que je donne à mes enfants. C’est « Ego autem alas », ce qui signifie « j’ai toujours des ailes ». Il y a un double sens : j’ai toujours des ailes dans la capacité à m’élever, en essayant de dépasser les vicissitudes de la vie quotidienne. Et l’autre sens concerne la capacité à rêver, à prendre de l’élan ».
Un.e rôle modèle ?
L.S.-O. : « Moi ! Parce que j’aimerais, en toute modestie, pour le bien des futures générations, inspirer l’ensemble des personnes, des acteurs, des entreprises qui construisent le monde de demain avec la technologie et qu’elles le fassent avec conscience de manière positive et surtout tournée vers l’humain et le sensible ».