Sommaire
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Le « Palatine Women Project », un accélérateur pour les sportives en reconversion
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Patrick Ibry détaille le dispositif qui soutient les sportives de haut niveau dans leur démarche d’entrepreneuriat
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Séverine Desbouys, l’ancienne championne de cyclisme entrepreneure
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Alexia Barrier, la navigatrice investie dans l’associatif avec 4MyPlanet
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Les qualités des athlètes qu’ont aussi les femmes créatrices d’entreprise
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Quel avenir pour les sportives de haut niveau qui ont dédié des années à leurs entraînements et leurs compétitions, mettant souvent entre parenthèse une activité parallèle? Surtout quand elles veulent se mettre à leur compte et lancer leur propre entreprise? Sensibles à l’avenir des grandes championnes françaises, quelques dirigeants de la banque Palatine ont bâti un programme avec Séverine Desbouys, le Palatine Women Project.
Le « Palatine Women Project », un accélérateur pour les sportives en reconversion
Cette ancienne cycliste professionnelle, devenue cheffe d’entreprise grâce à la création d’un cabinet de conseil en stratégie et intelligence économique pour l’implantation de sociétés françaises à l’étranger a opéré une très belle reconversion, en parallèle d’une multitude de rôles dans les instances sportives et de mobilité douce, dont le dernier en date, en tant que présidente de la commission « Sports et territoires », post JO 2024. Le PalatineWproject fonctionne à travers un mentorat d’athlètes et para-athlètes qui souhaitent lancer ou faire progresser une association ou un entreprise. Parce que les qualités d’une sportive sont souvent les mêmes que celles d’une entrepreneure: courage, audace, ténacité, persévérance.
Pour cette première moisson 2022, Alexia Barrier, navigatrice et finisher du Vendée Globe 2020, Alexia Dubié, ancienne basketteuse, Anne Caroline Graffe, ancienne championne du monde en taekwondo et Coralie Gassama, sprinteuse internationale, seront soutenues par le programme de la Banque Palatine et ses nombreuses femmes et hommes investi.e.s. Aurélie Bresson, présidente de l’association Alice Milliat, Anne-Flore Maman Larraufie, PhD et directrice académique à l’ESSEC, Corinne Berenger et Pascale Auger, présidentes de Professional Women’s network ou encore Philippe Baudillon, président du Racing Club de France font partie de l’équipe de mentors qui suit les anciennes sportives. Patrick Ibry, directeur de la Banque, Séverine Desbouys et Alexia Barrier ont répondu à nos questions.
Patrick Ibry détaille le dispositif qui soutient les sportives de haut niveau dans leur démarche d’entrepreneuriat
Informelles : Qui êtes-vous ?
Patrick Ibry : « Je suis Patrick Ibry, le directeur général délégué de la Banque Palatine ».
C’est quoi le Palatine Women Project ?
Patrick Ibry : « C’est du mécénat de compétence. Bien sûr, on donne beaucoup de notre temps, on permet aux athlètes d’accéder à tous les réseaux. Avec Séverine, on utilise souvent le terme « accélérateurs de particules » parce qu’on va les garder avec nous à peu près un an. Le parcours dure neuf mois et est composé de trois cycles de trois mois. On va leur enseigner toutes les bases dont elles manquent et dont elles ont besoin pour se réaliser dans cette aventure qu’est l’entrepreneuriat ».
Pourquoi les femmes ?
P.I. : « Je constate que les femmes sont moins présentes dans la direction d’entreprise. Quand je dis que la Banque Palatine est la banque des ETI et de leurs dirigeants j’aimerais bien ajouter « dirigeantes ». Sur cent clients, 95 sont des hommes. Si on fait un parallèle avec l’univers du sport c’est pareil.
Je rencontre beaucoup de femmes qui veulent devenir entrepreneurs, notamment dans les sportifs de haut niveau. Et en fin de compte, il y a très peu d’élues. La similitude entre ces deux mondes m’a amené à construire ce projet. J’espère que ce projet à de l’avenir devant lui et que ce n’est que le début ! »
« Quand je dis que la Banque Palatine est la banque des ETI et de leurs dirigeants j’aimerais bien ajouter « dirigeantes ». Sur cent clients, 95 sont des hommes. » Patrick Ibry, directeur délégué général de la Banque Palatine
Séverine Desbouys, l’ancienne championne de cyclisme entrepreneure
Qui êtes-vous ?
Séverine Desbouys : « Je suis une ancienne sportive de haut niveau, cheffe d’entreprise et investisseuse. Aujourd’hui, je dirige la dirigeante du DSC qui est un cabinet d’intelligence économique internationale. J’ai également une société de robotique et de coding pour les enfants parce que je suis très attachée à notre jeunesse à qui on doit transmettre et qui plus est en cette période de pandémie. Je travaille sur un projet qui est confidentiel, mais sur le sport, qui est un des grands sujets de notre jeunesse aussi dans les prochaines années ».
Quel est votre rôle au sein du Palatine Women Project ?
S.D. : « J’ai cofondé ce programme, je l’ai structuré et je le délivre. J’accompagne les mentors et les athlètes. Je veille à ce que tout se passe bien ».
De quoi les athlètes ont-elles besoin ?
S.D. : « Elles ont besoin d’un accompagnement sur le plan personnel avec des coachs et des mentors. Elles ont également besoin de conseils sur leur business plan et enfin on leur apporte des connaissances sur l’écosystème de l’entrepreneuriat. Il faut vraiment individualiser les parcours, faire quelque chose sur mesure. Ca me semblait important parce que quand on est athlète de haut niveau on est déjà cheffe d’entreprise mais quand on bascule de l’autre côté, dans le monde de l’entrepreneuriat, on a pas les codes. Et enfin la partie chouette c’est de leur enseigner toute la partie business développement et levée de fonds. Le but est de leur amener cette connaissance du monde des finances et du business ».
Pourquoi les femmes ?
S.D.: « On connaît beaucoup de figures comme Tony Parker, Teddy Riner ou Taïg Khris. Mais peu de sportives de haut niveau se sont lancées dans l’entrepreneuriat ou du moins ont communiqués sur leur business tout en étant d’anciennes sportives. Et je dirais que la vie est bien faite. La pandémie a été un mal pour un bien me concernant, parce que beaucoup de gens m’ont demandé de communiquer sur ma reconversion qui est, je pense, l’une des plus belles reconversions françaises par rapport à mon projet de cheffe d’entreprise et d’athlète ».
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Alexia Barrier, la navigatrice investie dans l’associatif avec 4MyPlanet
Qui êtes-vous ?
Alexia Barrier : « Je suis Alexia Barrier, navigatrice finisher du Vendée Globe 2020. Je suis aussi entrepreneure et présidente de l’association 4MyPlanet. Je mène un projet pour la préservation de l’océan sur deux thématiques principales que sont l’éducation et la recherche océanographique ».
Quel est votre projet ?
A.B. : « Je mets en place une mini-série immersive en réalité virtuelle pour les enfants pour leur permettre de connaître l’océan ».
Quel est l’avantage de faire parti du programme Palatine Women Project ?
A.B. : « Ça nous booste. Ça booste nos business, ça nous permet de rencontrer des investisseurs ou des partenaires de business. C’est super intéressant parce que comme nous avons été sportives de haut niveau, on n’a pas eu le temps d’aller à l’école, donc on apprend en marchant. Et la Banque Palatine nous permet de marcher plus vite ! »
Les qualités des athlètes qu’ont aussi les femmes créatrices d’entreprise
Quelles similitudes entre les sportives de haut niveau et les entrepreneuses ?
Patrick Ibry : « Quand vous êtes sportives de haut niveau, vous avez des qualités qui sont des qualités qu’on retrouve chez les femmes qui sont cheffes d’entreprise. C’est exactement les mêmes qualités : courage, audace, innovation, persévérance. Ces forces, elles ne les perdent pas du jour au lendemain quand elles arrêtent leur carrière sportive. C’est donc normal qu’on les aide à briser tous ces plafond de verre. »
Séverine Desbouys : « La force d’un athlète ou d’une athlète, c’est de ne jamais abandonner ».
Alexia Barrié, navigatrice soutenue par le Palatine W Project