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L’ex-femme de Jeff Bezos, MacKenzie Scott, prend la parole
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Un record philanthropique mondial
L’ex-femme de Jeff Bezos, MacKenzie Scott, prend la parole
C’est la première fois qu’elle explique ses choix philanthropiques depuis sa séparation avec l’homme le plus riche du monde. D’ordinaire plutôt discrète, elle en profite pour réaffirmer son “humble conviction qu’il serait préférable que ces richesses disproportionnées ne soient pas concentrées dans un petit nombre de mains, les solutions étant mieux conçues et mises en œuvre par d’autres” avant de conclure par des vers du poète soufi Rûmi.
La fortune de MacKenzie Scott est estimée à 60 milliards de dollars (moins de 50 milliards d’euros). Au premier trimestre 2021, elle a distribué près de 2.8 milliards de dollars qui ont été versés à “286 organisations à fort impact dans des catégories et des communautés qui ont été historiquement sous-financées et négligées”, précise MacKenzie Scott. Le secteur social aux Etats-Unis repose sur 1.6 millions d’organisations non lucratives, et représente 10% des emplois et 63 millions de bénévoles.
« Il serait préférable que ces richesses disproportionnées ne soient pas concentrées dans un petit nombre de mains, les solutions étant mieux conçues et mises en œuvre par d’autres. » Scott Mac Kenzie
Un record philanthropique mondial
Bloomberg salue celle qui est devenue l’une des plus importantes philanthropes au monde : en 2020, “elle a probablement établi un record pour la plus grande donation annuelle par une personne vivante”. Elle est louée “non seulement pour la rapidité et l’ampleur de ses dons” mais aussi pour ses choix : “des petites organisations généralement négligées par les grands donateurs”. Ses dons ne font pas l’objet d’obligations ou de conditions particulières. Le New York Times analyse son approche disruptive, à l’opposé des époux Gates -en instance de divorce- qui ont voulu formaliser leur démarche philanthropique via une structure dédiée. ”Elle n’a pas de fondation propre, ce qui nécessiterait des déclarations publiques détaillées et un personnel potentiellement important”, écrit le quotidien new-yorkais. Elle se contente de prises de parole à travers son blog et ne justifie pas forcément ses choix ce qui suscite quelques critiques sur le manque de transparence. Pour David Callahan, fondateur du site Inside Philanthropy, cité par le NYT, “elle a une approche anti-élite de la philanthropie et ne se met pas en avant”.
De son côté, Jeff Bezos -dont la fortune est évaluée à 196 milliards de dollars, plus de 161 milliards d’euros- a augmenté ses dons depuis son divorce, annonçant vouloir consacrer 10 milliards de dollars à la lutte contre le réchauffement climatique.