Sommaire
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L’océan, une passion dès l’enfance
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Des courses à la renommée mondiale
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La préservation des océans, son « terrain de jeu »
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Construire un projet entrepreneurial avec la Banque Palatine
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Des projets variés pour la première promotion du « Palatine Women Project »
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Un programme sur-mesure
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« The famous project », le prochain défi d’Alexia Barrier
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À l’occasion des Voiles de Saint Tropez qui se sont achevées le 8 octobre dernier, nous avons rencontré Alexia Barrier, navigatrice professionnelle et finisher du Vendée Globes en 2020. Il y a neuf mois, elle rejoint le « Palatine Women Project » un mécénat de compétences initié par la Banque Palatine – filiale à 100% du groupe BPCE et partenaire officiel des Jeux Olympiques. Ce programme est destiné aux sportives de haut niveau qui souhaitent entreprendre. Le projet d’Alexia Barrier ? Vendre de la data pour la recherche scientifique grâce aux capteurs installés sur ses bateaux de course et créer un programme pédagogique sur la préservation des océans pour les enfants. Après ces neuf mois passés à travailler au sein du programme de mentoring, la navigatrice niçoise nous invite à bord du Mana, un MOD70 pour faire des runs de vitesse. Elle nous parle alors de sa passion pour la mer, de son expérience avec la Banque Palatine et nous partage ses projets futurs.
L’océan, une passion dès l’enfance
Dès son plus jeune âge, la skippeuse se familiarise avec la mer. « J’ai commencé à naviguer à l’âge de trois ans » nous dit-elle. C’est en Méditerranée qu’elle fait ses premières sorties avec ses parents et son frère. « Nos parents nous ont tout de suite emmené naviguer mon frère et moi sur un petit voilier de six mètres […] c’était l’aventure en famille et j’ai tout de suite adoré cet espace infini qu’est l’océan et ce goût de liberté d’être à la barre d’un bateau ».
« J’ai tout de suite adoré cet espace infini qu’est l’océan et ce goût de liberté d’être à la barre d’un bateau. » Alexia Barrier, navigatrice professionnelle
Des courses à la renommée mondiale
Après des études de managements du sport (STAPS) à Nice, Alexia Barrier a 25 ans et c’est à ce moment là qu’elle débute les courses au large : « Transat AG2R » en 2006, la « Route de l’équateur » en 2007, la « Transatlantic Maxi Yacht Cup» qu’elle remporte en 2011 ou la « Route du Rhum » en 2018. Elle se lance ensuite à l’assaut du « Vendée Globe 2020-2021 » qu’elle termine en 24ème position et annonce en 2022 un nouveau défi qu’elle nomme « The Famous Project », un tour du monde avec un équipage 100% féminin pour remporter le trophée Jules Verne.
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La préservation des océans, son « terrain de jeu »
Préoccupée par l’état des océans, Alexia Barrier fonde en 2010 l’association « 4MyPlanet » dont l’objectif est de sensibiliser à la protection des océans et de la nature. « J’avais la nausée en voyant la pollution et les déchets qu’il y avait dans la mer et je me dit qu’il fallait absolument que je préserve mon terrain de jeu » nous confie-t-elle. Le slogan de l’association est « In Ocean we trust In Earth we believe » (que l’on pourrait traduire par « Nous avons confiance en l’Océan, nous croyons en la planète Terre »). A travers cette association, elle travaille de manière bénévole avec des scientifiques en installant des capteurs sur ses bateaux de course et leur apporte des informations sur l’océan. En parallèle, elle développe aussi des missions éducatives à destination des enfants sur la préservation de l’océan.
- Alexia Barrier, navigatrice professionnelle et fondatrice de 4Myplanet
Construire un projet entrepreneurial avec la Banque Palatine
Après dix ans d’expérience avec l’association « 4myplanet », Alexia Barrier souhaite en faire un projet d’entreprise. C’est au sein du programme « Palatine Women Project » – initié par Patrick Ibry, Directeur général délégué de la Banque Palatine, sur proposition de Séverine Desbouys, ancienne championne cycliste et cheffe d’entreprise – qu’elle a pu développer ses idées et se former à l’entrepreneuriat. Le programme – qui a démarré au printemps dernier – a pour ambition d’aider les athlètes féminines, toujours en activité ou en reconversion, à créer leur entreprise. « C’est important pour nous car ça nous aide à performer de manière accélérée par rapport à des personnes qui devraient passer par une ou plusieurs écoles » nous informe la navigatrice.
Des projets variés pour la première promotion du « Palatine Women Project »
Pour la première promotion de la « Palatine Women Project », quatre athlètes ont été sélectionnées. Alexia Barrier (navigatrice), Alexia Dubié (ancienne joueuse de basket et créatrice de Jam.6, un concept store qui propose du prêt-à-porter, des bijoux, de la décoration et des objets pratiques…), Coralie Gassama (sprinteuse internationale, elle a inventé les « Key One », des semelles de protection adaptables aux chaussures à pointes des sportifs) et Anne-Caroline Graffe, (ancienne taekwondoïste professionnelle à l’origine de Puna Ora, une ferme pédagogique pour l’éducation alimentaire).
Un programme sur-mesure
Le programme dure neuf mois et se décline en trois étapes. Tout d’abord, les athlètes doivent faire un état des lieux de leurs compétences, de leur besoins pour élaborer un projet et fixer des objectifs. S’ensuit une phase avec des experts et la résolution de premières problématiques. Et enfin des rencontres avec des potentiels investisseurs, le pilotage et l’avancement du projet. Fort du succès de cette première promotion, la Banque Palatine prépare d’ores et déjà une deuxième édition avec 10 places à pourvoir. « Nous avons beaucoup de demandes, pour 2023 elles se comptent en centaines » nous anticipe Patrick Ibry.
« The famous project », le prochain défi d’Alexia Barrier
Cette année, la navigatrice annonce préparer le « Trophée Jules-Verne » avec un équipage exclusivement féminin. « Cela fait 25 ans qu’il n’y a pas eu d’équipage féminin sur ce record » nous explique-t-elle lors de l’interview. Pour cette nouvelle aventure, Alexia Barrier peut compter sur le soutien de la Banque Palatine et de la fondation Alice Milliat. « Avec The Famous Project, on fait bouger des lignes et on va entraîner dans notre sillage le plus grand nombre de petites filles et de femmes qui n’osent pas exposer leur rêve pour les rendre « famous » à notre tour ».