Start-up de la semaine : délices d’outre-mer avec L’Epicerie créole

Rencontre avec Thaïs Heraud, cofondatrice de l'Épicerie créole, distributeur de l'excellence des terroirs d'outre-mer. Dans cet entretien, Thaïs nous raconte le lancement de sa start-up cofondée avec Marie Janoviez, et partage son expérience d'entrepreneure, ses épreuves et ses réussites.

Sommaire

  • L’épicerie créole, une start-up en pleine progression
  • Un état d’esprit positif aux sources de la réussite

Après de longues années à voyager dans les îles caribéennes, Thaïs Heraud et Marie Janoviez ont ressenti une frustration quant au manque de représentation des produits gastronomiques d’outre-mer en France métropolitaine. En 2018, elles décident alors de créer l’Épicerie créole, une plateforme pour faire découvrir les « bons et beaux » produits des terroirs d’outre-mer.

L’Épicerie créole, une start-up en pleine progression

L’Épicerie créole, c’est quoi ?

« L’Épicerie créole a commencé avec une marque qui avait pour but de valoriser l’excellence des terroirs d’outre-mer et aujourd’hui nous sommes une plateforme qui ne distribue pas seulement nos propres produits mais aussi les produits d’autres producteurs ».

Quels sont les produits de l’Épicerie créole ?

« Aujourd’hui, nous proposons une large gamme de produits. C’est principalement de l’épicerie fine salée. On propose par exemple de la sauce créole, du vinaigre à l’ananas, etc. Nos critères de sélection sont assez exigeants car les produits sont ensuite vendus dans de grandes enseignes. Les produits sont issus d’une production artisanale, sans colorants, sans additifs et de préférence bio. Mais c’est vrai que ce n’est pas toujours évident pour les producteurs d’un point de vue financier ».

Qui sont vos clients ?

« Nos clients sont basés en Europe. On ne vise plus seulement la France, les produits sont distribués dans des enseignes en Allemagne, en Angleterre, Espagne, etc. Et récemment, nous avons eu un premier contrat avec San Francisco. Donc, l’idée, c’est de continuer à se développer en gardant l’optique de sélectionner des épiceries fines assez luxueuses pour représenter nos producteurs ».

Comment avez-vous été accompagnées ?

« On a eu la chance d’être incubées à plusieurs reprises. Premièrement en 2018, avec IncubaGEM l’incubateur de l’école de Grenoble. C’était notre premier feu vert pour nous lancer à cent pour cent l’aventure entrepreneuriale. On a pris conscience que d’autres personnes que nos parents et nos amis pouvaient croire en notre projet. Ensuite on s’est rendues compte qu’être à Paris était aussi une force et donc on a rejoint un autre incubateur, le Schoollab, en partenariat avec la région Ile de France. Le Schoollab nous a aidé à démarrer notre activité. Et on a rejoint le programme Outre Mer Network de Station F. Aujourd’hui nous sommes des alumnis et c’est ce programme qui nous accompagné dans notre développement. C’est quelque chose que je conseille à tous les entrepreneurs ».

« Être accompagné par un incubateur, c’est ce que je conseille à tous les entrepreneurs. » Thaïs Héraud

Le Covid-19 a-t-il impacté votre activité ?

« Oui, comme tout le monde je pense. Mais cela nous a permis deux choses. Premièrement, nous avons concentré notre énergie sur la plateforme et ainsi de proposer des produits d’autres producteurs. Et deuxièmement, on s’est rendues compte qu’en étant confinés, les gens ont beaucoup cuisiné et étaient curieux de découvrir de nouvelles recettes. On a eu beaucoup de demandes et d’intérêt pour les produits. Même si au début, on a eu peur, on s’en est bien sorties ».

Un état d’esprit positif aux sources de la réussite

En 3 mots qu’est ce qui vous fait avancer ?

« Alors, tout d’abord, je dirais que c’est l’équipe dans laquelle je suis, on est une petite équipe, on s’entend bien et c’est très agréable. Ensuite, il y a toute la partie d’accompagnement. Lorsqu’on voit un producteur qui est référencé grâce à nos actions et qui peut se développer au-delà de ses frontières, on a l’impression de mettre un peu notre pierre à l’édifice. C’est assez gratifiant. Et pour finir, la satisfaction des clients compte beaucoup pour nous. Lorsque les distributeurs nous font des retours positifs sur notre travail, c’est très motivant ».

Qui sont vos rôles modèles ?

« Me concernant, il y a plusieurs personnes. Scarlet de la marque Marlet a une activité similaire à la notre, elle est dans le secteur agroalimentaire et son parcours entrepreneurial m’inspire beaucoup. Ensuite, il y a la plateforme Ankorstore, c’est une petite équipe mais ils m’inspirent beaucoup ».

Quel est votre mantra ?

« On essaye de s’adapter aux situations et de rester positives, peu importe. Le négatif n’apporte jamais rien de bon ».

Quelle est votre plus belle réussite ?

« C’est dur d’en choisir une. Honnêtement, je pense que la plus belle des réussites, c’est d’avoir créé une entreprise. Notre premier incubateur nous a donné un feu vert qui nous a permis de nous lancer dans l’aventure. Sinon, le simple fait d’entreprendre est une réussite, par exemple lorsque nous signons un nouveau contrat ou que nous avons de nouveaux producteurs. Le fait de créer une entreprise, je dirais que c’est la plus belle chose, c’est quelque chose qui restera en tout cas ».

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