Élections régionales : quelles sont les quatre candidates favorites ?

Les prochaines élections régionales françaises auront lieu les 20 et 27 juin prochain, afin de renouveler les 17 conseils régionaux français. Cette année, 29,7% des candidats têtes de listes sont des femmes, une proportion en hausse par rapport au premier tour des élections de 2015. Parmi elles, quatre candidates se distinguent dans les sondages et pourraient prendre la tête lors du premier tour. Portraits.

Sommaire

  • En Île-de-France, Valérie Pécresse, l’inoxydable
  • En Pays de la Loire, Christelle Morançais, l’ancienne novice
  • En Occitanie, Carole Delga, la guerrière
  • En Nouvelle Aquitaine, Edwige Diaz, l’outsider

Les compétences des conseils régionaux sont multiples : on compte, entre autres, la promotion du “développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique de la région, le soutien à l’accès au logement et à l’amélioration de l’habitat” (loi du 7 août 2015 portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République). L’enjeu politique est donc important, et la bataille acharnée. Cependant, sur le terrain, on remarque rapidement que les candidates sont peu mises en avant lors de ces élections. En effet, bien que la loi du 6 juin 2000 impose aux partis politiques un nombre égal d’hommes et de femmes sur les listes enregistrées, la parité est loin d’être de mise au niveau du choix des têtes de listes. Malgré tout, cet écart s’amoindrit de plus en plus, en témoigne l’avance de quelques candidates dans les sondages. À les croire, Valérie Pécresse, Christelle Morançais, Carole Delga ainsi que Edwige Diaz devanceraient chacune leurs concurrents au premier tour. Focus sur ces femmes politiques, leur parcours, leurs actions passées ainsi que leur programme pour ces régionales.

En Île-de France, Valérie Pécresse (L!-LR-MODEM-UDI), l’inoxydable

Son parcours. Créditée de 34% des intentions de vote par un sondage d’Opinionway du 15 juin pour CNEWS, la candidate à sa réélection, Valérie Pécresse, semble garder une avance confortable sur ses concurrents. Soutenue notamment par sa famille politique Les Républicains, la présidente de la région Île-de-France et du parti Libres! bénéficie d’une bonne opinion des franciliens qui paraissent avoir apprécié son premier mandat. Son principal concurrent, le député européen du Rassemblement National Jordan Bardella, reste loin derrière avec 17% de voix qui lui sont prêtées.

Ses projets pour les régionales. La sécurité, thème qui était déjà au centre de sa campagne en 2015. Elle compte notamment améliorer aux abords des lycées ainsi que dans les transports, avec par exemple le doublement du nombre d’agents de sécurité sur le réseau d’Île-de-France. Elle porte aussi la création d’un revenu pour les jeunes actifs (RJA), qui «s’adresse aux 18-25 ans qui n’ont ni emploi ni formation». Une aide financière concrète, en échange d’un suivi «à une formation gratuite» également financée par la Région

Son slogan. “Pour vous toutes mes forces !”

En Pays de la Loire, Christelle Morançais (LR-UDI), l’ancienne novice

Son parcours. Première présidente de la région Pays de la Loire, rien pourtant ne prédestinait Christelle Morançais à faire une carrière dans la politique. Dirigeante d’entreprise, c’est en 2002 qu’elle prend sa carte à l’UMP et seulement à partir de 2011 qu’elle commence à militer, lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Élue 2e vice-présidente du conseil régional des Pays de la Loire en 2015, sa carrière politique prend un véritable tournant avec la démission en 2017 de Bruno Retailleau, contraint par la nouvelle loi sur le non-cumul des mandats. Elle est alors désignée par les élus de la majorité régionale pour lui succéder, devenant la première femme à exercer cette fonction dans sa région. Aujourd’hui vice-présidente du parti Les Républicains, elle est candidate à sa réélection. Un sondage Ipsos pour France 3 du 9 juin la crédite de 25% des intentions de vote pour le premier tour des régionales.

Ses projets pour les régionales.Le programme de Christelle Morançais tourne autour de trois thèmes principaux : l’emploi, l’écologie ainsi que la sécurité. Parmi ses propositions, elle souhaite par exemple la mise à la disposition d’une voiture à 1 euro par jour pour les personnes en réinsertion professionnelle ou encore la création d’un “Pacte TPE/PME Relance”.

Son slogan. La candidate revendique ne pas porter de slogan : « Je n’ai pas de slogan. Ma boussole, c’est l’action. Je suis engagée à 100 % pour ma région » (Christelle Morançais).

En Occitanie Carole Delga (PS, PC, PRG et EELV), la guerrière

Son parcours. Actuelle présidente de la nouvelle région Occitanie depuis 2016, Carole Delga débute d’abord sa carrière dans le milieu administratif, en tant que fonctionnaire territoriale de profession. Elle rejoint le Parti Socialiste en 2004 avant de devenir maire de Martres-Tolosane en 2008, vice-présidente du Conseil régional de Midi-Pyrénées en 2010, député puis secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire de 2014 à 2015. La présidente sortante, forte de ses multiples expériences politiques, talonne de près le député européen RN Jean-Paul Garraud, qui bénéficie d’après les sondages environ 33% des intentions de vote, contre 30% pour Carole Delga d’après un sondage Ipsos pour France 3 du 9 juin. Cependant, elle arriverait première au second tour des élections régionales, avec près de 41% des voix. Une issue qui pourrait donc être très serrée pour les deux candidats. Carole Delga bénéficie cependant d’une forte popularité auprès des acteurs du monde culturel et sportif : une popularité qui lui permettra de faire la différence ?

Ses projets pour les régionales. Parmi ses engagements phares, on compte de nombreux projets en faveur des jeunes : par exemple, la création d’un “revenu écologique jeune”, afin de favoriser la création d’emplois verts, la gratuité du transport pour les jeunes de moins de 26 ans ou encore la mise en place de la vidéoprotection dans les lycées, bus scolaires et trains.

Son slogan. “Rassembler pour agir”.

En Nouvelle Aquitaine, Edwige Diaz (RN), l’outsider

Son parcours. Bien que seuls 18% des électeurs de Nouvelle Aquitaine la connaissent, Edwige Diaz est parvenue à prendre la tête des intentions de vote pour le premier tour, créditée de 27%% des voix (sondage Ipsos pour France 3, 9 juin), contre Alain Rousset qui est le président PS sortant du conseil régional. Elle s’est engagée au Rassemblement National en 2014, et a commencé son parcours politique par du tractage et la participation à des réunions en vue des européennes. Elle échoue à être élue aux sénatoriales en 2015, prend la tête de la fédération de Gironde du RN en 2016 avant d’entrer au bureau national en 2018. Ancienne sarkozyste déçue, cette élue à la région bénéficie de la popularité de Marine Le Pen dans la région et pourrait profiter sûrement de l’abstention qui pourrait s’élever à hauteur de 60% en Nouvelle Aquitaine pour ces élections.

Ses projets pour les régionales. Sa principale priorité affichée est le désenclavement des territoires ruraux, avec l’aménagement des routes, le développement des transports en commun et la construction de structures ferroviaires. Son programme repose également sur la sécurité, qu’elle n’hésite pas à associer à la question de l’immigration. En effet, elle prône une cessation des subventions régionales à destination des associations venant en aide aux migrants, comme le fait SOS Méditerranée dont les bateaux secourent les personnes tentant la traversée maritime vers l’Europe.

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