Sommaire
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Véra Kempf, énergique co-fondatrice de Singulart
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À la genèse de Singulart, galerie d’art contemporain digitale, une rencontre
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Démocratiser la vente et l’accès aux oeuvres d’art
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Trois levées de fonds exponentielles pour un marché en plein boom
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Les chiffres de Singulart
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Balthasart, la galerie des nouveaux talents
Pour cette première chronique de l’année 2023, nous avons choisi de vous parler de Véra Kempf parce qu’elle cumule plusieurs activités. Véra Kempf est d’abord co-fondatrice, de Singulart, une galerie d’art contemporain en ligne, mais elle est aussi ambassadrice de la French Touch, et elle vient d’être récompensée par le Bold Women Award lors de la 50ème édition du prix fin 2022, remis par l’actrice et fondatrice de Goop, Gwyneth Paltrow.
Véra Kempf, énergique co-fondatrice de Singulart
Véra Kempf est une jeune femme de 32 ans énergique, une grosse bosseuse disent d’elle ceux qui l’entourent. Elle est arrivée à l’art et l’entrepreneuriat par un tout autre parcours avant cela. Elle grandit à Chambéry où elle découvre le travail de “Robert Capa qui la touche grâce à son esthétique alors que les conditions qu’il met en lumière, la guerre et la misère, sont atroces” dit-elle dans le podcast « Femmes d’art ». Fascinée par le photographe hongrois, elle se met à apprendre sa langue pour mieux se plonger dans sa vie.
En guise d’université, elle choisit la voie des relations internationales à Sciences Po, sur le campus de Dijon, parce qu’il est spécialisé dans les pays d’Europe Centrale, sa passion avec l’Afrique, un autre continent qui la fascine. Elle rêve alors d’ONG ou de fonction publique. Elle est globe-trotter, vit à Berlin puis à Budapest en Hongrie. Et elle atterrit à la chambre de commerce de Pointe Noire au Congo Brazzaville où elle devient coordinatrice du Forum Internationale du Green Business. Pour mettre en lumière les entrepreneurs locaux, elle va travailler avec un photographe local pour faire une série de portraits ce qui va renforcer son idée que l’art est un formidable moyen de découvrir un pays. Elle va aussi rencontrer un vivier d’entrepreneurs qui vont lui donner le goût du business. Avant de monter Singulart, elle lance d’abord une première start-up dans la pâtisserie, où « elle apprend beaucoup » dit-elle et « fait des erreurs qu’elle ne referait plus ».
À la genèse de Singulart, galerie d’art contemporain digitale, une rencontre
Singulart naît de la rencontre avec ses deux associés Brice Lecompte et le serial entrepreneur Denis Fayolle et l’envie de construire une réalité à l’international. Elle se pose la question “qu’est-ce qui me ferait me lever tous les matins?”. En discutant de différents scénarios, ils se rendent compte que le marché de l’art est peu représenté sur internet et qu’il est en souffrance sur ce sujet. Elle fait beaucoup d’entretiens avec des artistes et elle découvre qu’à part les têtes d’affiche, ils ne sont pas très présents à l’international, alors que le langage même de l’art est international. Un dernier échange la convainc de se lancer.
« Ça a été difficile de convaincre des investisseurs frileux face au bien fondé du digital dans l’art” Véra Kempf, co-fondatrice de Singulart
Démocratiser la vente et l’accès aux oeuvres d’art
Ils fondent tous les trois Singulart en septembre 2016, une galerie d’art en ligne pour permettre aux artistes qui ne sont pas vraiment portés sur le digital et qui doivent se concentrer sur leur production artistique de déléguer la vente de leurs oeuvres. L’idée est de rendre le monde de l’art plus démocratique et plus accessible autant du côté du collectionneur que de celui de l’artiste qui peut se faire connaître et avoir une chance d’accéder à de nouveaux marchés. Néanmoins, Véra dit que le digital n’est qu’un facilitateur, mais ce n’est pas la rencontre avec l’oeuvre qui reste fondamentale. En revanche, les équipes de Singulart font tous les efforts pour recréer une expérience complète de cette rencontre en ligne.
Trois levées de fonds exponentielles pour un marché en plein boom
Après une première levée de fonds en seed de 1,5 millions en 2019, la start-up dédiée à l’empowerment des artistes, lève 10 millions en série A puis 60 millions en série B, il y a un peu plus d’un an, en novembre 2021. “Même si ça a été difficile de convaincre des investisseurs frileux face au bien fondé du digital dans l’art” comme l’explique Véra Kempf dans une interview. Pendant le Covid, Singulart a connu une croissance exponentielle, alors que les lieux physiques que sont les galeries se sont retrouvés fermés. Véra Kempf ajoute d’ailleurs que. « Cette période a renforcé l’envie des amateurs d’art de mettre plus de créativité dans leur vie et dans leurs intérieurs » En plus des œuvres d’art traditionnelles, comme la peinture, la sculpture et la photographie, Singulart aujourd’hui commercialise aussi du mobilier d’exception dans son catalogue.
Les chiffres de Singulart
Comme une galerie géante ouverte à l’internationale grâce au numérique puisque Singulart commercialise aujourd’hui dans 160 pays, plus de 12 000 artistes de plus de 140 nationalités différentes. Avec une particularité qui ne se reflète habituellement pas dans le monde de l’art: 50% de femmes artistes y sont représentées. En complément, le site offre une activité d’agence pour développer la carrière et la visibilité des artistes dans les foires à l’international.
Singulart vient de clôturer les élections de la deuxième édition de ses Awards pour 2023 qui récompensent les artistes de l’année sélectionnés par les internautes. Pour les prochaines étapes de la plateforme, les efforts sont tournés vers l’Asie, soutenue par ses fonds partenaires.
Balthasart, la galerie des nouveaux talents
Enfin, à la fin de 2021, Véra Kempf a co-fondé avec Mathieu Montjotin et Anne-Marie Durand Tourigny, un petit frère de Singulart, nommé Balthasart, pour permettre aux artistes débutants et aux créatifs de développer leur talent et de le vendre. Avec un ticket d’entrée beaucoup plus bas que sur Singulart, il est plus facile de devenir collectionneur.
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