Coaching vocal: Véronique Girod, l’entrepreneuse qui a trouvé sa voix

« Parler plus fort, viser plus haut », voilà l’objectif porté par Véronique Girod qui a créé, en 2020, une école de coaching vocal destinée aux femmes après deux premières entreprises réussies. Avec POPMYVOICE, l’entrepreneuse de 50 ans continue sur le chemin du bien-être.

Sommaire

    • Les injonctions faites aux femmes
    • « La voix est un super pouvoir »
    • Oser chanter la Variété française
    • Des cours dans son salon à POPMYVOICE
    • La confiance et l’affirmation de soi
    • Le coaching vocal au service des femmes

« Parler plus fort, viser plus haut », voilà l’objectif porté par Véronique Girod qui a créé, en 2020, une école de coaching vocal destinée aux femmes. Avec POPMYVOICE, l’entrepreneuse de 50 ans continue sur le chemin du bien-être.

Les injonctions faites aux femmes

« Sois belle et tais-toi, sois sage comme une image, ne parle pas trop fort…», en douceur mais d’un ton affirmé, Véronique Girod énumère les injonctions que subissent les femmes dès leur enfance, avant qu’elles ne soient jetées dans le grand bain des oraux du baccalauréat, des entretiens d’embauche ou des réunions d’entreprises. C’est pour déconstruire cette timidité « culturelle » que l’entrepreneuse de 50 ans a créé, en mars 2020, POPMYVOICE.

« La voix est un super pouvoir »

Une entreprise qui propose des cours de coaching vocal pour apprendre aux femmes à chanter et à s’exprimer. « La voix est notre allié, elle peut être puissante. C’est un super pouvoir qu’on a toutes à l’intérieur de nous et qu’on doit muscler, comme les abdos », soutient-elle. Joignant la parole aux actes, Véronique Girod se lève de sa chaise, dans la salle de réunion de l’incubateur Creatis, et mime la posture habituelle pour travailler la voix :  main sur le ventre, épaules en arrière et buste droit.

Selon Véronique, plus de 400 femmes ont été accompagnées depuis les débuts de son entreprise, tandis qu’elle estime son seuil de rentabilité à 200 clientes. Pour les cours, elle fait appel à une douzaine de coachs vocaux, présents notamment à Paris, Lille, Lyon ou encore Strasbourg. Ces prestataires indépendants sont sélectionnées par ses soins, selon plusieurs critères : être artiste lyrique, avoir une expérience de la scène ainsi qu’une formation complémentaire en développement personnel. « Le plus important est leur qualité d’écoute, indispensable quand des femmes réapprennent à parler », explique celle qui a fait d’une histoire personnelle une aventure collective.

Oser chanter la Variété française

« Ma caractéristique c’est que je chantais faux », raconte Véronique Girod. Alors âgée de six ans, il lui avait même été demandé, à la chorale de l’école, de faire faire du playback. « Ça m’a complexé et attristé pendant 40 ans, je ne chantais même plus joyeux anniversaire », confie-t-elle. Mais à l’âge de 45 ans, ses yeux bruns sont attirés par une affiche où il est écrit : « Osez chanter ». Après être passée devant celle-ci une bonne cinquantaine de fois, elle saute le pas et entame des cours de chant. « Il s’y passait une vraie transformation et une vraie renaissance, ça a infusé à l’intérieur de mon corps », illustre-t-elle. Plus que le plaisir d’entonner librement Dalida, il s’agissait d’un bien-être intérieur retrouvé. Elle qui a été femme au foyer de 2010 à 2016 a même perçu, dès ses premiers cours, un regain d’autorité auprès de ses enfants.

« La voix est notre allié, elle peut être puissante. C’est un super pouvoir qu’on a toutes à l’intérieur de nous et qu’on doit muscler, comme les abdos. » Véronique Girod, créatrice et PDG de POPMYVOICE

Des cours de chant dans son salon à POPMYVOICE

Après deux ans de cours de chant réguliers, elle s’est sentie capable de mettre son expérience au service d’autrui. D’abord en organisant des cours dans son salon, avec des amies proches et moins proches. « Toutes à l’unanimité ont trouvé ce moment extraordinaire », commente Véronique Girod, les pommettes relevées par un large sourire. Ensuite en lançant POPMYVOICE, sa troisième entreprise. La première, créée à 29 ans après des études de gestion, œuvrait déjà pour le bien-être en milieu professionnel puisqu’elle proposait des massages en entreprises, avant qu’elle ne soit finalement fermée. La seconde, qui commercialisait les premiers chèques bien-être au travail, a quant à elle été revendue à un grand groupe dont Véronique préfère taire le nom.

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La confiance en soi et l’affirmation de soi

Si ces précédents projets ont été lancés en binôme, avec POPMYVOICE, Véronique Girod a décidé, pour la première fois de sa carrière, d’être la seule dirigeante. « Sans les cours de chant et cette confiance en moi, je ne l’aurais pas fait comme ça », admet celle qui gère aujourd’hui la partie commerciale, marketing et le suivi qualité de son entreprise, forte de ses centaines d’heures de coaching vocal avec divers professeurs.

Elle a ainsi fixé, pour ses coachs, une rémunération sur la base d’un tarif horaire en fonction du nombre d’élèves, de la formation réalisée et du lieu, selon que le cours se déroule dans le studio de POPMYVOICE, dans le 16ème arrondissement de Paris, dans des studios d’école de musique loués ou directement chez les professeurs. Quant à elle, Véronique a décidé de ne pas se rémunérer pour investir dans le développement de son entreprise. Un financement d’ailleurs complété par deux incubateurs – l’Université Dauphine, où elle a étudié la gestion, et Creatis, où se trouve son bureau.

Le coaching vocal au service des femmes

Toujours avec la volonté d’être utile au plus grand nombre, Véronique Girod tente également de garder un œil critique sur ce qu’elle propose. « Je doute de tout », affirme-t-elle. Outre les programmes allant de 165 euros à 525 euros, qui peuvent être utilisés dans le cadre de formation, elle souhaite ainsi faire évoluer l’offre de POPMYVOICE : la diversifier avec une offre dédiée aux entreprises ou encore la rendre plus accessible. Si les femmes en recherche d’emploi, de plus de 50 ans ou au RSA peuvent déjà bénéficier de tarifs préférentiels, la prochaine étape sera pour la dirigeante de lancer des actions solidaires. L’objectif ? Financer des ateliers de coaching en groupe dédiés à ces femmes en situation de précarité. Première échéance en mars 2023.

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