Sommaire
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La parité dans le football (soccer) américain
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Se remarier au Japon
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Islande: 24 heures pour une prise en charge des violences domestiques
La fédération américaine de football s’est engagée le 22 février dernier à verser un salaire égal pour les hommes et les femmes de son équipe nationale.
Au Japon, la fin de l’interdiction de remariage des femmes japonaises, cent jours après le divorce, a été recommandé par le Conseil législatif du ministère de la justice.
Enfin on détaille un système d’intervention spécifique, mis en place en Islande, pour permettre aux autorités compétentes d’agir efficacement auprès des victimes de violences domestiques.
La parité dans le football (soccer) américain
Coup de tonnerre aux USA. Le 22 février, la fédération américaine de football a annoncé que le salaire versé aux joueuses de l’équipe nationale de football sera dorénavant le même celui versé aux joueurs masculins. Cet accord intervient après un recours juridique déposé par les vingt-huit joueuses de l’équipe nationale, gagnante de la coupe du monde en 2019. Elles estimaient que leur fédération menait une politique discriminatoire. L’instance américaine du football verse également, dans la foulée, 24 millions de dollars aux athlètes qui se sont plaintes.
Alex Morgan, joueuse star de l’équipe, a réagi au micro de la chaîne américaine ABC: « C’est un pas en avant monumental qui permet de se sentir estimée, respectée, et qui répare notre relation avec la fédération« .
Gageons qu’en France les femmes sportives soient reconnues elles aussi à l’instar de leurs homologues masculins?
« C’est un pas en avant monumental qui permet de se sentir estimée, respectée, et qui répare notre relation avec la fédération. »Alex Morgan, joueuse de football de l’équipe nationale américaine sur la chaîne de télévision ABC
- @ABACA – USA – Pays-Bas, finale, Stade de Lyon : Alex Morgan des États-Unis (g) en duel avec Stefanie van der Gragt des Pays-Bas. Finale de la Coupe du monde féminine de la FIFA à Lyon, France, le 07 juillet 2019. Photo : Sebastian Gollnow/dpa/ABACAPRESS.COM
Se remarier au Japon
Au Japon, depuis 1898, le Code civil interdit aux femmes de se remarier pendant les cent jours qui suivent leur divorce. Le Conseil législatif du ministère de la justice a envoyé une recommandation à son ministre, Yoshihisa Furukawa, le 14 février en demandant la révocation de cette loi.
En effet, cette réforme semble impacter les structures familiales japonaises car la législation actuelle présume qu’un bébé, né dans les 300 jours suivant le divorce de sa mère, est l’enfant de son ancien mari. Une exception demeure néanmoins. Si la femme s’est remariée après les cent jours d’interdiction, le nouveau mari peut être considéré comme le père de l’enfant. Cette règle des cent jours pénaliserait les femmes japonaises qui quittent un mari violent et qui souhaitent éviter le risque de voir leur enfant enregistré comme la progéniture de leur agresseur. Elles déclarent donc souvent la naissance de leur enfant avec leur partenaire actuel ou elles ne l’enregistrent pas.
Pour éviter ce risque de reconnaissance par l’ancien mari, 70% des mères en situation de fragilité ne soumettraient pas de déclaration de naissance, selon le même ministère japonais. D’ailleurs près de 825 nouveaux-nés sans registre familial ont été décomptés rien qu’en janvier 2022.
Islande: 24 heures pour une prise en charge des violences domestiques
24 heures. Ce n’est pas le titre d’une ancienne série, mais une charte mis en place en Islande pour contrer les violences domestiques de façon efficace. Comme le relate la BBC en effet, la police islandaise prévoit un protocole de mobilisation important durant les 24 heures qui ont suivi une agression domestique. Cette période représenterait une fenêtre d’opportunité plus importante pour s’attaquer au crime commis.
Pour agir efficacement, des détectives formés à ce genre d’évènement, des travailleurs sociaux et des agents de protection de l’enfance se rendent le plus vite possible sur les lieux. Dans cette stratégie nationale, intervenir vite est nécessaire car cela permet aux victimes de ne pas souffrir davantage psychologiquement. Aussi, plus le temps passe, moins les victimes sont susceptibles de contacter la police. Margrét Edda Yngvadóttir, travailleuse sociale islandaise explique: “Si vous passez ce délai de 24 heures, les chances que la victime dise que rien ne s’est passé ou que c’était une erreur augmentent. Alors la fenêtre d’opportunité se ferme.”
Cette technique permet de recueillir des preuves plus facilement. De plus, grâce à cette stratégie, les autorités compétentes peuvent directement prendre le témoignage des victimes sur place. En Islande, 22% des femmes auraient déjà été soumises à une violence domestique. Depuis 2014, le nombre d’appels à la police pour des violences domestiques a doublé.