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L’assemblée jordanienne, théâtre de violences après un débat constitutionnel au sujet des femmes
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En Égypte, Citroën et une star de la chanson accusés de promouvoir le harcèlement de rue dans une pub
Des échanges de coups violents ont eu lieu mardi dernier dans le Parlement jordanien après que l’intégration du terme « Jordanienne » à un article de la Constitution ait été le sujet d’un virulent débat. En Égypte, de multiples réactions féminines ont éclaté après le scandale d’un spot publicitaire qui ferait l’apologie du harcèlement des femmes.
L’assemblée jordanienne, théâtre de violences après un débat constitutionnel au sujet des femmes
Mardi 28 décembre dernier, alors qu’un débat constitutionnel lié à l’égalité hommes-femmes animait le Parlement jordanien, des échauffourées ont éclaté entre plusieurs députés. Le gouvernement souhaitait mettre en place une réforme constitutionnelle en intégrant la mention « Jordaniennes » à l’article 6 de l’actuel texte de loi. Ce dernier protège les Jordaniens contre toute discrimination « fondée sur la race, la langue ou la religion« , mais ne mentionne à aucun moment les femmes.
D’après les sources locales, les échanges de coups débutent après l’injonction à « se taire » faite par le président de la Chambre, Abdul Karim Al Dughmi, au député Suleiman Abou Yahya, en désaccord avec cette réforme. Quelques minutes après, ce même député est de nouveau attaqué verbalement par un autre député qui l’accuse de « verser de l’huile sur le feu« . Suleiman Abou Yahya demande alors au président Daghmi d’ajourner la session, sans succès. Yahya répond à Daghmi: « Tu ne comprends rien toi ! » Le chef du Parlement demande donc au député de quitter la salle. Puis Abdul Karim Al Daghmi quitte l’assemblée. Alors la violente bagarre éclate entre les députés alors que le président avait pris son temps avait d’ajourer la séance et que les prises de position sur l’intégration du terme « Jordaniennes » se faisaient de plus en plus prononcées. La session ne pouvant se poursuivre, elle a été reprogrammé pour mercredi prochain.
« Photographier une femme sans son consentement est glauque. Vous encouragez le harcèlement sexuel« Reem Abdellatif, militante des droits des femmes égyptienne, à la suite de la publicité de Citroën
En Égypte, Citroën et une star de la chanson accusés de promouvoir le harcèlement des femmes dans un clip publicitaire
Amr Diab, artiste égyptien a succès est mis en scène dans le dernier spot publicitaire de Citroën comme un homme irrésistible au volant d’une belle voiture. Il freine en voyant arriver une jeune femme sur la route puis la prend en photo lorsqu’elle traverse grâce à la caméra installée dans son rétroviseur. Lors de cette scène la jeune femme ne donne à aucun moment son consentement au conducteur. Ensuite, Amr Diab propose à la femme de monter faire un tour dans sa Citroën.
À la suite de ce spot publicitaire, de nombreuses femmes se sont insurgées sur les réseaux sociaux égyptiens, notamment la militante des droits des femmes, Reem Abdellatif, qui écrit à l’entreprise française via un post Twitter: « Photographier une femme sans son consentement est glauque. Vous encouragez le harcèlement sexuel« . La publicité a été retiré aujourd’hui à la suite des nombreuses critiques.