Sommaire
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L’affaire Peng Shuai: réapparition de la championne de tennis chinoise
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Une nouvelle prise de parole à l’opposé de ses accusations
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Le “métavers” de Facebook fait déjà parler de lui
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La réaction immédiate de Meta
- Peng Shuai, joueuse de tennis chinoise @ABACA
- Meta Facebook @ABACA
L’affaire Peng Shuai: réapparition de la championne de tennis chinoise
Ce dimanche 19 Décembre, dans une interview filmée au téléphone portable publiée sur Twitter, la championne de tennis chinoise, Peng Shuai, réapparaît soudainement après plusieurs semaines de silence médiatique et une brève vidéo le 21 novembre. Souriante, elle déclare au micro d’une journaliste du Lianhe Zaobao, un journal singapourien : « Je n’ai jamais dit, ni écrit que quiconque m’a agressée sexuellement ». Pourtant, début novembre, la joueuse de tennis dénonçait un rapport sexuel « forcé » avec l’ancien vice-premier ministre chinois, Zhang Gaoli, dans un post publié sur le réseau social chinois Weibo. Le message avait promptement été effacé avant que la joueuse ne disparaisse pendant plusieurs semaines, plongeant le monde sportif dans l’inquiétude.
Une nouvelle prise de parole à l’opposé de ses accusations
Dans sa prise de parole, elle ajoute: « il y a eu beaucoup de malentendus » sur une affaire « d’ordre privé ». Elle fait aussi référence à la lettre qu’elle a écrite le 17 novembre à Steve Simon, président de la WTA (Women’s Tennis Association), l’organisation internationale qui gère le circuit des grands championnats féminins de tennis, en soulignant que celle-ci était « entièrement de [sa] propre volonté » même si la version anglaise n’a pas été traduite par elle. Elle y affirmait: « que les allégations d’agression sexuelle n’étaient pas vraies, qu’elle était en sécurité et que tout allait bien ». Peng Shuai répète au journal singapourien qu’elle a « toujours été très libre ». Après cette interview, la WTA confirme son inquiétude quant au sort de la joueuse: « Ces apparitions [publiques] n’apaisent pas les inquiétudes de la WTA quant à son bien-être et sa capacité à communiquer sans censure, ni coercition », avance l’organisation dans un communiqué. À la suite de la disparition de Peng Shuai, le 2 décembre dernier, la WTA avait annulé tous les tournois féminins programmés en Chine et réclamait une enquête transparente sur les accusations émises par la joueuse. Une annulation pour l’instant, maintenue.
« Ces apparitions [publiques] n’apaisent pas les inquiétudes de la WTA quant à son bien-être et sa capacité à communiquer sans censure, ni coercition. » Women’s tennis association
Le “métavers” de Facebook fait déjà parler de lui
Quelques mois après les révélations de Frances Haugen, l’entreprise de Mark Zuckerberg Meta est de nouveau dans la tourmente. Le 9 décembre dernier, Meta, anciennement Facebook, a officiellement lancé « Horizon Worlds » un monde en réalité virtuelle réservé aux personnes âgées de plus de 18 ans disponible uniquement aux États-Unis et au Canada. D’après le site d’information américain TheVerge, le 26 novembre, avant le lancement de la plateforme une des premières testeuses de la version d’essai s’est plainte d’une agression sexuelle en ligne. Son avatar a été « tripoté » par un autre joueur dans le centre-ville du jeu. À travers un message publié sur le groupe Facebook officiel de la plateforme, l’utilisatrice s’indigne : « Non seulement j’ai été pelotée hier soir, mais il y avait d’autres personnes présentes qui soutenaient ce comportement. Je me suis sentie très seule ». Elle poursuit : « être dans la réalité virtuelle rend l’événement plus intense ». Parmy Olson, journaliste pour le média économique américain Bloomberg a pu tester la plateforme. Elle fait état d’une atmosphère « effrayante » dès l’entrée dans le jeu alors que des avatars hommes l’encerclaient, elle s’est sentie « gênée » et considérée un peu comme un « spécimen ».
« Non seulement j’ai été pelotée hier soir, mais il y avait d’autres personnes présentes qui soutenaient ce comportement. Je me suis sentie très seule ». Parmy Olson, journaliste chez Bloomberg
La réaction immédiate de Meta
L’entreprise de Zuckerberg Meta a reconnu les faits. Le responsable de développement de la plateforme de réalité virtuelle, Vivek Sharma, considère l’événement comme « absolument regrettable ». Après avoir examiné l’incident, Meta a indiqué que la joueuse n’a pas utilisé les fonctions de sécurité intégrées. Par ailleurs, le développeur émet la possibilité de créer une « safe zone », un espace privé sans interactions. Cette nouvelle controverse met à mal le lancement commercial du nouveau monde de Marc Zuckerberg, déjà fragilisé par les récents scandales visant Facebook.