Sommaire
-
-
Tang Yu, une intelligence artificielle nommée à la tête de NetDragon
-
Une PDG opérationnelle H24 et sans salaire !
-
Un pas de plus vers le métaverse ?
-
Des manifestations pro-IVG lors de la journée mondiale du droit à l’avortement
-
Au brésil, le droit à l’avortement s’invite dans la campagne présidentielle
-
Un recul historique aux Etats-Unis
-
Encore de nombreux pays où l’interruption volontaire de grossesse n’existe pas
-
Tang Yu- le robot CEO d’une filiale de NetDragon (capture d’écran sur NetDragon)
Tang Yu, un robot dirigé par une IA nommée à la tête de NetDragon
Un robot à la tête d’une entreprise? La réalité a rattrapé la science fiction en Chine, où une femme nommée Tang Yu est devenue, fin août 2022, PDG d’une filiale de NetDragon Websoft, une holding qui développe et exploite des jeux en ligne et des applications mobiles. Qui est-elle au juste ? Depuis 2017 Tang Yu était numéro deux de la filiale Fujian Netdragon, avec une particularité: elle n’est pas en chair et en os. En effet, si ses créateurs ont donné à Tang Yu le visage et la voix de femme, c’est en fait un algorithme alimenté par une intelligence artificielle rapporte le site « Les Numériques ». Une femme PDG que ses employés ne risquent pas de croiser dans les couloirs.
Une PDG opérationnelle H24 et sans salaire !
Imaginée pour améliorer les performances de l’entreprise et « rationaliser le flux des processus » , cette nouvelle PDG devrait « jouer un rôle essentiel dans le développement des talents et assurer un lieu de travail équitable et efficace pour tous les employés » d’après un communiqué de PRNewswire. Comme tout PDG, elle sera chargée d’assurer la pérennité financière et le bon fonctionnement de son entreprise avec quelques « plus »: elle pourra travailler sans relâche 24h/24 sans toucher de salaire, ni de prime, ni de stock-options !
« Nous croyons que l’AI est le futur du corporate management et le choix de Mme Tang Yu représente notre engagement (…) pour transformer la façon dont on s’organise dans le business. » Dr Dejian Liu, CEO de NetDragon Websoft Holding
Un pas de plus vers le métaverse ?
Cette décision permet à NetDragon de tester ses capacités à évoluer en management dans le métaverse et à montrer à ses clients le potentiel de l’intelligence artificielle au service des entreprises et de leurs besoins de rationalisation croissante. Ainsi que le Dr Dejian Liu, CEO de NetDragon, l’explique, « Nous croyons que l’AI est le futur du corporate management et le choix de Mme Tang Yu représente notre engagement (…) pour transformer la façon dont on s’organise dans le business et, enfin, dont on dirige notre croissance stratégique. » Le personnage de Tang Yu avait été dévoilé en 2017 et elle était déjà vice-présidente de l’entreprise. Néanmoins, ses fonctions de PDG ne semblent que symboliques puisqu’il n’est « pas possible pour une IA d’être responsable juridiquement, et donc de signer un nouveau contrat avec un partenaire, par exemple » selon Les Numériques. Au-delà du formidable coup de comm, reste à comprendre la motivation derrière le choix d’une femme robot: asservissement ultime ou signe des temps actuels et des nouvelles managers qui sont sur le devant de la scène?
Lire aussi
• Aux Etats-Unis, le droit à l’avortement sur la sellette
• Richesse : est-il plus avantageux d’être une femme célibataire sans enfants ?
- Manifestation pour dépénaliser l’avortement au Mexique, le 28 septembre 2022- ©ABACAPRESS
Des manifestations pro-IVG lors de la journée mondiale du droit à l’avortement
Mercredi 28 septembre, journée mondiale du droit à l’avortement, des citoyens.nes du monde entier ont manifestés vent debout de l’Amérique du Sud et du Nord à l’Europe de l’Est.
En Italie notamment, trois jours après la victoire du parti conservateur de Giorgia Meloni aux élections législatives et sénatoriales, des milliers de manifestants – hommes comme femmes – se sont réunis dans plusieurs villes pour défendre la loi qui dépénalise l’IVG depuis 1978. Une loi en danger selon eux, puisque Georgia Meloni s’est déclarée ouvertement contre et qu’elle défend une politique très nataliste. « Nous avons cru que le droit d’avorter était acquis. Nous avons eu tort » d’après une manifestante citée dans le journal Le Monde
D’autres manifestations se sont tenues en Europe de l’Est. En effet, la Hongrie a mis en vigueur, le 17 septembre dernier, un amendement portant sur le droit à l’avortement. Celui-ci contraint les femmes à écouter le rythme cardiaque du fœtus avant d’avorter. Cette décision largement contestée a rassemblé des milliers de personnes à Budapest.
« Nous avons cru que le droit d’avorter était acquis. Nous avons eu tort. » Manifestante en Italie pour défendre le droit à l’avortement
Au brésil, le droit à l’avortement s’invite dans la campagne présidentielle
A deux jours du scrutin, le candidat Luiz Inacio Lula da Silva, du parti travailliste, et Jair Bolsonaro, président sortant classé à l’extrême droite de l’échiquier politique brésilien, sont en lice pour le premier tour de l’élection présidentielle brésilienne, dont l’issue se jouera dans un deuxième tour le 30 octobre 2022. Ce dernier est clairement opposé à l’IVG tandis que Lula s’est d’abord déclaré favorable avant de se rétracter. Il aurait « peur de perdre un certain électorat religieux » selon le pasteur évangélique Carlos Alberto cité par France Info, ce malgré certains courants progressistes. Actuellement, l’avortement n’est autorisé au Brésil qu’en cas de viol, de risque pour la mère ou de malformations du fœtus.
Un recul historique aux Etats Unis
Aux Etats-Unis l’arrêt Roe vs Wade de 1973 a été annulé par la cour suprême en juin dernier. Celui-ci donnait aux femmes le droit de disposer librement de leur corps, quel que soit l’Etat dans lequel elles vivaient, et donc le droit d’avorter. Mais la révocation de l’arrêt laisse aujourd’hui le choix à chaque état de légiférer sur le droit à l’IVG. Le Texas, l’Oklahoma, le Tennessee et l’Idaho viennent de l’interdire. D’autres états sont concernés par ce choix, déjà en vigueur ou en passe de l’être : le Missouri, l’Arkansas, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, l’Utah et le Wyoming.
Encore de nombreux pays où l’interruption volontaire de grossesse n’existe pas
En Amérique latine, de nombreux pays interdisent encore totalement cette pratique médicale, comme le Salvador, le Honduras et le Nicaragua.
Sur le continent africain aussi, la majorité des pays n’ont pas encore autorisé l’avortement malgré leur nombreux problèmes liés aux maternités non-désirées. Seuls la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert et le Mozambique l’ont dépénalisé. Les seuls moyens d’avorter sont illégaux et mettent en danger des millions de femmes chaque année. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année 4,7% à 13,2% des décès maternels pourraient être dû aux suites d’une interruption de grossesse illégale.